Bright Star

Adam (Adam) de Max Mayer

par Pierre-Simon Gutman

À travers une histoire d’amour touchante mais contrariée, Adam évoque le syndrome d’Asperger dans une vision débarrassée des clichés, mais malheureusement prisonnière d’un récit bien trop poli et efficace pour vraiment retenir l’attention

Agora (Agora) de Alejandro Amenábar

par Nathalie Zimra

Amenabár tend un fil(m) entre les premiers temps de l’ère chrétienne et le monde d’aujourd’hui, et montre les bégaiements de l’histoire. Ce faux péplum est une réflexion beaucoup plus subtile qu’il y paraît sur les mécanismes de l’intolérance.

Bliss (Whip It) de Drew Barrymore

Au grand dam de sa mère, une adolescente décide de prendre sa vie en main. Avec Bliss, Drew Barrymore passe derrière la caméra et y apporte un vrai vent de folie : liberté, passion, enthousiasme et esprit d’initiative. Une jolie réussite.

Bright Star (Bright Star) de Jane Campion

par Michel Berjon

Sujet risqué que l’amour malheureux de Keats, le grand poète romantique anglais, pour sa voisine ! Heureusement, J. Campion l’assume et le transcende, en toute liberté. Un vrai plaisir des sens, et aussi une méditation sur la poésie et le sens de la vie.

Gigantic (Gigantic) de Matt Aselton

par Leïla Gharbi

Une fantaisie qui célèbre l’amour et les rêves avec humour... Des personnages fantasques ou maladroits s’y débrouillent comme ils peuvent avec leur vie tantôt absurde, tantôt géniale. Tous les ingrédients sont ici réunis pour une agréable surprise.

Just Another Love Story (Kærlighed pa film) de Ole Bornedal

par Pierre-Simon Gutman

Un père de famille prend par accident la place d’un autre. Sur cette base, l’auteur du Veilleur de nuit livre un drame en forme de thriller. Le résultat est assez convaincant mais, par son refus de quitter le film de genre, demeure superficiel.

Padre nuestro (Padre Nuestro / Sangre de mi Sangre) de Christopher Zalla

par Patrick Flouriot

Pedro va rejoindre à New York Diego, son père, qu’il n’a jamais rencontré. Un autre immigrant clandestin, Juan, lui vole ses affaires et se fait passer pour lui auprès de Diego. Un matériau intéressant, mal pris en charge par un récit qui se disperse.

Le Siffleur de Philippe Lefebvre

par Marine Quinchon

Considéré comme un “mou”, Armand laisse la place à son frère Maurice pour sauver son restaurant préféré. Un premier film à l’image léchée et aux dialogues séduisants, mais qui souffre parfois d’une interprétation un peu trop caricaturale.

Une vie toute neuve [Yeo-haeng-ja] de Ounie Lecomte

par Marine Quinchon

Abandonnée par son père dans un orphelinat, Jinhee se révolte avant de se lier d’amitié avec Sookhee, une de ses camarades. Ounie Lecomte signe un premier film subtil et touchant sur les blessures de l’enfance. Une vraie réussite.

Black Dynamite (Black Dynamite) de Scott Sanders

par Rocco Labbé

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Blindés (Armored) de Nimród Antal

par Michael Ghennam

Des convoyeurs de fonds décident de détourner leur chargement. Mais leur fébrilité et les circonstances vont convaincre la jeune recrue de les en empêcher. Une série B assumée, placée sous le signe de l’efficacité. Malgré les clichés, l’ensemble fonctionne plutôt bien.

La Dame de trèfle de Jérôme Bonnell

par Christian Berger

Depuis Le Chignon d’Olga, J. Bonnell est un auteur à suivre. Filmant comme personne la folie douce et l’émancipation, il divise en s’attaquant au cinéma de genre. Il prouve aussi qu’il est un admirable directeur d’acteurs, auquel il manque encore un “lâcher-prise”.

Invictus (Invictus) de Clint Eastwood

Eastwood ne lâche pas sa thématique du racisme. Il se déplace cette fois en Afrique du Sud, lors de la présidence de Mandela, et, utilisant comme métaphore un exploit sportif, signe une ode à la tolérance. Un Eastwood toujours à hauteur d’homme.

Mr. Nobody de Jaco van Dormael

par Michael Ghennam

Nemo est le dernier homme encore en mesure de mourir. Il tente de se souvenir de sa vie, des trois femmes qui l'ont marqué, des moments charnières où sa vie a, maintes fois, basculé. Fable existentielle, Mr. Nobody échoue sous le poids de ses ambitions.

La terre de la folie de Luc Moullet

par Patrick Flouriot

Luc Moullet s’intéresse aux accès de folie meurtrière ayant eu lieu dans la région originaire de sa famille. De son ton imperturbable et de son extrême précision naît un comique décalé, décapant, décarrant.

Tsar (Tsar) de Pavel Lounguine

par Christian Berger

La folie mystique et sanguinaire d’Ivan le Terrible terrorise la Russie. Son ancien ami, le patriarche Philippe, s’y oppose. En vain. Pavel Lounguine se confronte au tsar mythique, dans un film grandiose et puissant, d’une violence parfois insoutenable.

Une petite zone de turbulences de Alfred Lot

par Michel Berjon

Un jeune retraité marie sa fille et tout se dérègle autour de lui. Écrit et interprété par Michel Blanc, qui fait du Michel Blanc, plus hypocondriaque que jamais. On s’amuse, mais c’est un peu trop théâtral et fabriqué, et les bourgeois font leur cinéma.

A Serious Man (A Serious Man) de Joel & Ethan Coen

par Pierre-Simon Gutman

Les Coen retournent aux sources et évoquent leur père, à travers un professeur dans les années 1960 confronté à une crise et à un questionnement existentiel. Une comédie acide, personnelle et inconfortable, qui s’adresse aux fans purs et durs.

Les Barons de Nabil Ben Yadir

Les Barons sont quatre amis qui pensent que chaque pas que l’on fait sur cette Terre est compté et nous rapproche fatalement de notre fin. Un film qui mélange avec plaisir les tons et, en fin de compte, séduit. Sympathique et touchant.

City Island (City Island) de Raymond De Felitta

par Marguerite Debiesse

Dissimuler aux siens ses aspirations, ses attirances ou ses bévues est une spirale dangereuse. C’est ce qu’expérimente une famille dans cette comédie bien menée, à laquelle il ne manque qu’une mise en scène plus brillante pour être totalement réussie.

Complices de Frédéric Mermoud

par Christian Berger

L’idylle entre Vincent et Rebecca s’est terminée dans le drame. Les enquêteurs, Hervé et Karine, ont été marqués par l’affaire. Un premier film qui joue habilement avec les codes du polar, mais pêche par un exhibitionnisme aussi complaisant qu’inutile.

Gainsbourg (vie héroïque) de Joann Sfar

Une série de bulles, graphiques mais sans consistance, parcourant la vie de Gainsbourg. À défaut de faire un choix tranché entre le biopic officiel genre Ray et la rêverie arty façon I’m Not There, le film tombe dans le fossé qui sépare ces deux approches.

Où sont passés les Morgan ? (Did You Hear About the Morgans ?) de Marc Lawrence

par Michael Ghennam

Un couple très moderne et citadin, témoin d’un meurtre, se rabiboche au contact des ours et des “rednecks” du Wyoming... Le duo Lawrence-Grant du Come-back fait cette fois appel à S.J. Parker, pour un résultat plaisant mais moins drôle.

Shirin (Shirin) de Abbas Kiarostami

par Roland Hélié

Le nouveau film d’Abbas Kiarostami repose sur un dispositif totalement inédit. Le résultat est déconcertant, cela va de soi. Shirin n’en est pas moins un film d’une richesse insensée, qui regarde le cinéma les yeux dans les yeux. Et comme le soleil, ça peut être mortel.

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