Le temps des métamorphoses

Antoine Calbet, peintre originaire du Lot- et-Garonne, représente avec sensualité les amours de l’épouse du roi de Sparte et de Zeus incarné en cygne. Son académisme s’y marie à l’avant-garde de son temps en matière de couleur et à l’estampe japonaise pour représenter la nature.

Né en 1780, le Bordelais Joseph Kabris embarque très jeune sur un baleinier, s’installe en Polynésie française, y devient chef de tribu et s’y marie. Il pose ensuite son bagage en Russie et en France où il vit de la mise en scène de ses récits extraordinaires et de l’exhibition de ses tatouages spectaculaires. Un destin kaléidoscopique.

Demeure classique du centre-ville de Saint-Sever, la Maison Sentex se distingue par les remarquables mosaïques romaines qui ornent son rez-de- chaussée. Découvertes en 1870 sur le site archéologique du Gleyzia, à deux kilomètres de là, elles furent transportées et reconstituées par l’ancien propriétaire du lieu, Léopold Capdeville.

Pollué pendant 30 ans par les rejets d’une usine d’équarrissage, cette petite rivière creusoise revit. On y retrouve désormais, grâce à des initiatives collectives et citoyennes, truites fario, salamandres et libellules. Histoire d’une renaissance encore fragile.

Si Niort était encore, au début du XXe siècle, renommée pour ses industries de traitement des peaux, la ville a su s’imposer comme la capitale des mutuelles et des assurances en moins d’un siècle

Durant des décennies, la lanterne magique, héritière de la camera obscura, a bercé le public ou l'a effrayé. Mais à grand renfort de plaques pédagogiques, elle fut aussi un outil d'éducation populaire.

Jane Poupelet, originaire de Dordogne, est surtout renommée pour sa sculpture animalière et ses nus féminins. Mais un autre pan de sa production est moins connu : animée par un idéal d’humanisme et le désir de se rendre utile, elle fabriqua bénévolement, durant la Première Guerre mondiale, des masques réalistes pour les « gueules cassées ».

À la fin du xix siècle, l’abbé Cestac, désolé du nombre d’orphelines à la rue à Bayonne, fonda une œuvre pour les recueillir. Bientôt, des jeunes femmes le sollicitèrent pour sortir de la prostitution. Toutes furent formées aux travaux de la maison. Mais les Pénitentes, les Bernardines et les Servantes de Marie furent aussi, à la suite du prêtre, force d’innovation en matière d’agriculture et d’éducation.

Vouée à la démolition, l’ancienne filature s’est muée en tiers-lieu innovant, dynamique et collaboratif grâce à la volonté de ses quatre co-fondateurs. Et les projets ne manquent pas dans ce site qui va doubler ses espaces de travail et d’ateliers, mais aussi se doter d’une salle dédiée à l’événementiel.

Ils sont les mieux placés pour scruter une région qui attire et un décor qui mute. Depuis dix ans, des artistes-photographes captent avec finesse les métamorphoses du paysage, du littoral aux vignes, de la pinède en flammes aux quartiers réhabilités. Leur regard nous ouvre les yeux et leurs travaux actuels – livres, expositions – construisent notre mémoire pour demain.

Le Lébérou est une créature légendaire du bestiaire périgourdin. Humain frappé de malédiction, il sort la nuit recouvert d’une fourrure de loup. Au fil du temps, il se transforme en lycanthrope. Le cas de Jean Grenier, au début du xviie siècle, dans la région de Coutras, est célèbre. Jusqu’à sa mort, il assura être un loup-garou.

L’installation des carrières d’ardoise à Donzenac au xviie siècle a durablement façonné un paysage à la fois naturel et industriel. Couvrant les toits des villages du Limousin et d’Auvergne, le précieux matériau s’est forgé une réputation de qualité, rayonnant jusqu’au Mont-Saint-Michel.