La magie du chemin de fer

Le musée des beaux-arts d’Agen investit l’église des Jacobins afin d’y présenter une exposition aussi insolite que novatrice sur l’œuvre de Goya. Plus de 80 œuvres provenant des musées du monde entier sont pour la première fois réunies.

L’exploration des archives apporte parfois quelques motifs d’étonnement. Il se trouve ainsi, dans les archives municipales de Blaye, un projet non réalisé pour la reconstruction de la gare qui, si elle avait été bâtie, aurait donné aux voyageurs descendant au pied de la citadelle l’illusion d’une arrivée près des rivages de la Bidassoa...

Facteur d’identité du quartier, et, plus largement, lieu emblématique de la mémoire biarrote, l’école des Thermes a fait l’objet d’une récente réhabilitation et extension. Le nouvel ensemble compose avec l’histoire du lieu tout en affirmant une modernité discrète.

Implantée de manière atypique au-dessus des voies, la gare des Bénédictins, dessinée par l’architecte Roger Gonthier, est devenue l’emblème de la ville de Limoges. Sa silhouette originale, couronnée d’un dôme et dominée par un campanile, abrite de remarquables verrières Art déco signées Francis Chigot.

Les contraintes du relief Limousin ont contribué à le laisser longtemps à l’écart des grands projets ferroviaires. La construction d’ouvrages d’art innovants et audacieux a été nécessaire pour franchir les nombreux obstacles naturels. Grâce aux viaducs, les nouvelles lignes de chemin de fer ont mis fin à l’isolement des populations rurales et ont favorisé le développement industriel et commercial.

De Pau à Canfranc

Inaugurée en 1877, la première ligne de tramway entre Bayonne et Biarritz annonce près de 80 ans d’activité le long de la côte basque. Reliant Anglet, Guéthary, Hendaye ou encore Saint-Jean-de-Luz, le tramway connaît alors un grand succès, aussi bien auprès des touristes que des habitants. Les fonds du Musée Basque et de l’histoire de Bayonne et des collections privées témoignent de cette histoire folle.

Pourvu de l’une des plus longues voies ferrées en ligne droite d’Europe, 66 km entre les gares de Lamothe et Morcenx, le réseau ferroviaire landais a été le témoin du record du monde de vitesse de 1955 et des premiers tests de trains à grande vitesse dans les années 1970. Expérimentant les limites de la technique ferroviaire, la SNCF a fait des Landes l’une de ses zones privilégiées pour ses campagnes d’essais.

Créée en 1852 par les frères Pereire, la Compagnie des chemins de fer du Midi est l’un des six grands acteurs du réseau français. Desservant le sud-ouest du pays, ses gares et ses lignes prennent une part active dans le développement économique et touristique de la région. À Dax comme à Biarritz, l’arrivée du chemin de fer est synonyme de grands bouleversements.

Au cœur des influences du Poitou, de l’Anjou et de la Touraine, la ville de Thouars connaît à la fin du xixe siècle et au début du xxe siècle un essor sans précédent avec l’arrivée du chemin de fer. Le développement urbain, au nord de la ville, et les équipements publics construits à cette époque témoignent encore aujourd’hui de cet âge d’or.

La voie de chemin de fer Cognac-Rochefort, qui longe le fleuve Charente, offre des points de vue inédits sur la vallée. Trait d’union entre l’arrière-pays charentais et la côte, qui ne tarde pas à séduire les villégiateurs dès la fin du xixe siècle, sa construction a métamorphosé les paysages, mais a aussi complètement bouleversé le système des échanges préexistants.

L'épopée d'une gare

Exploités entre 1911 et 1933, les tramways de Lot-et-Garonne ont sillonné le département sur plus de 130 km de voies. Un réseau fut constitué entre Beauregard, Monflanquin, Sos, Tombebœuf, Tonneins, Villeneuve- sur-Lot et Villeréal, dans une bataille malheureusement perdue d’avance face à l’essor du trafic routier, à l’écart des principales lignes de chemin de fer.

L'excellence en héritage

Dans les trains d'autrefois