Black bloc

L'histoire est celle d'un commandant en chef des armées qui n'a jamais servi sous les drapeaux. D'un président des États-Unis dans un uniforme trop grand pour lui. Au départ, Donald Trump donne des gages de bonne volonté, promet de "reconstruire" une défense mise à mal, s'entoure de hauts gradés, signe le plus gros budget à ce jour alloué à l'armée et s'enflamme en annonçant la création d'une "force de l'espace", à la manière de Ronald Reagan.

"Merci Simone !", clament des affiches à l'effigie de celle à qui l'on doit la légalisation de l'avortement. Au moment où elle entrait au Panthéon, dans d'autres pays, des femmes scandaient encore : "Mon corps, mon choix", nous rappelant qu'acquérir ce droit est le fruit d'un combat.

Une odeur de gaz lacrymogène, un air d'insurrection et d'émeute. Cet hiver, à Bourges, Nantes, Toulon, Paris et un peu partout dans le pays, des vitrines ont explosé, des barricades se sont enflammés, des affrontements ont éclaté, faisant des blessés des deux côtés.

Il a mis d'accord un pape, un sultan ottoman et des confréries soufies. Il s'est rendu indispensable au culte de la productivité comme à celui des esprits. Du Yémen à Versailles, de la Chine à la Californie, rien ne semblait pouvoir arrêter l'épopée du café.

On les appelle les "tortillards". Ils relient Béziers à Neussargues, Tours aux Sables-d'Olonne ou Épinal à Strasbourg. Pittoresques pour ceux qui viennent de loin, ils ont longtemps été les métronomes du quotidien. Au tournant du XIXe siècle, ces petites lignes sont nées d'une grande idée : à chaque village sa mairie, son école et... sa gare pour assurer la continuité de la République et l'égalité des territoires. Trop chères, pas assez fréquentées, un siècle plus tard, les voilà en sursis.

La postérité, Eugène Poubelle, John McAdam ou Rudolf Diesel s'en seraient bien passés. Mais, par une drôle de figure de style, leurs noms propres désignent désormais des choses qui le sont beaucoup moins.

Ici, ni fumigènes, ni banderoles, ni slogans. Derrière les baies vitrées, le champagne coule à flots car la ferveur des supporteurs a laissé place à la jet-set et aux affaires.

Secret-défense

Avec ses enregistrements maison et ses clips bricolés, cet étrange duo néo-zélandais des années 1980 a inspiré des générations de musiciens de la scène underground. Depuis leur petit île, ces "grands nains" fantasques ont brisé les chaînes qui formatent l'industrie musicale.

Le mécanisme est réglé comme une horloge suisse. Un travailleur part combler le manque de main-d'œuvre d'un autre pays pour satisfaire ses besoins et ceux de sa famille. Des deux côtés de la frontière, chacun y trouve son compte jusqu'au jour où la mécanique s'enraye. Considéré hier comme un renfort nécessaire, l'étranger devient bouc émissaire. Pour remettre les pendules à l'heure, l'extrême droite ne jure que par l'exclusion, les quotas et le repli sur soi.

Bourrée, tarentelle, gavotte... Sitôt ces noms prononcés, des images désuètes de coiffes bigoudènes et de petits doigts levés surgissent.

Plus d'un milliard d'euros, c'est la somme que brassent chaque année les trafiquants de cannabis en France. Alchimistes du marché de la drogue, ils sont passés maîtres dans l'art de changer de l'herbe et la résine en or. Mais une fois la marchandise écoulée, comment rendre l'argent sale plus blanc que blanc ? En s'appuyant sur un réseau d'intermédiaires déployés sur trois continents. De l'Inde au Maroc, des petites mains de Seine-Saint-Denis aux évadés fiscaux des beaux quartiers parisiens, le circuit du blanchiment traverse des mondes que tout oppose. Impunément ? En 2012, la police judiciaire a décidé de frapper les trafiquants au portefeuille...

Une bouteille de Coca-Cola atterrit dans une tribu du Botswana. Métaphore de la modernité, l'objet vient ébranler un mode de vie jusqu'alors préservé des névroses du monde "civilisé". Le décor est posé, le ton donné, les gags peuvent s'enchaîner. Si la vision du monde qu'il charrie a mal vieilli, ce blockbuster burlesque garde intacte la fraîcheur qui l'a porté tout en haut du box-office français en 1983.

Il fut un temps où la France faisait la promotion du diesel. Au début des années 1990, Citroën vantait encore des véhicules "puissants et propres". Malgré les alertes des scientifiques, l'État a continué à soutenir le carburant à grand renfort de cadeaux fiscaux. Le mythe d'un pollution maîtrisée a tenu bon, jusqu'à ce qu'éclate le scandale des moteurs truqués...