Géographie sacrée de l’Iran

La philosophie de la visite pieuse (ziyârat) dans l’islam et dans le chiisme : un acte de “présence” et d’élévation

par Amélie Neuve-Eglise

Le chiisme se caractérise notamment par la place centrale qu’il accorde aux visites pieuses aux sanctuaires des Imâms (ziyârat) qui rythment la vie religieuse de tout croyant. De Karbala à La Mecque, de Najaf à Mashhad, la présence de ces lieux saints se fonde sur toute une conception de l’homme et du rapport qu’il entretient avec son Créateur, mais aussi sur une philosophie de la médiation et de la présence à travers la figure centrale de l’Imâm.

Le mausolée de l’Imâm Rezâ à Mashhad, héritage spirituel et architectural de l’histoire iranienne

par Arefeh Hedjazi

En raison de sa riche histoire, l’Iran abonde de lieux de pèlerinage, non seulement musulmans, mais également chrétiens, juifs, zoroastriens ou autres. Mais le lieu le plus important de "visite pieuse (ziyârat), tel qu’on l’appelle dans la tradition chiite, demeure le mausolée de l’Imâm Rezâ, huitième des Imâms chiites, dont le martyre à Mashhad en 818 donna son nom au petit bourg où il fut enterré. Selon les estimations, chaque année, entre 12 et 20 millions de personnes entrent dans la ville de Mashhad, essentiellement pour le pèlerinage et la visite à l’Imâm. C’est pourquoi le mausolée est aujourd’hui inclus dans une enceinte immense comprenant de nombreuses cours intérieures capables de contenir simultanément des dizaines de milliers de personnes.

Le mausolée de Hazrat-e Ma’soumeh à Qom

par Djamileh Zia

Le mausolée de Hazrat-e Ma’soumeh [1], au centre de la ville de Qom, est l’une des plus fréquentes destinations de pèlerinage en Iran. Qom est une ville de transit, située au carrefour des routes allant dans toutes les directions et reliant les régions du nord, du sud, de l’est et de l’ouest de l’Iran. Ainsi, les voyageurs qui arrivent à Qom profitent d’une courte halte pour se rendre au mausolée de Hazrat-e Ma’soumeh et y prier.

Tradition et modernité : du pèlerinage au tourisme

par Babak Ershadi

Les recherches archéologiques, les documents historiques et les études anthropologiques confirment tous que le pèlerinage et plus spécifiquement la "visite pieuse" (ziyârat) constitue un comportement spirituel et une expérience religieuse dont les racines remontent aux origines les plus anciennes de toutes les cultures et grandes civilisations. Plus les cultures et les populations étaient religieuses, plus elles développaient des rituels de pèlerinage.

Le sanctuaire de Hazrat-e Abdol ’Azim, lieu saint et centre des grands événements sociaux et politiques iraniens du XXe siècle

par Hoda Sadough

Située à 15 km à l’ouest de la ville de Téhéran, la ville de Rey est souvent surnommée "la mère de Téhéran". La proximité de Rey à la capitale, au sanctuaire de l’Imâm Komeyni et à l’aéroport international Imâm Komeyni, ainsi que la présence de la raffinerie de Téhéran dans les limites de cette ville ont renforcé l’importance géographique, économique et sociale de Rey.

Texte et commentaire d’une prière de visitation chiite : la ziyârat Amin Allah

par Amélie Neuve-Eglise

La ziyârat Amin Allah est l’une des prières de visitation les plus connues et considérées dans le chiisme. Elle s’adresse en premier lieu à l’Imâm ’Ali, surnommé "le Prince des Croyants" (Amir al-Mo’minin), mais sa lecture est également recommandée dans tout lieu saint, notamment lors de visites pieuses aux autres Imâms.

Mashhad-e Ardehâl

par Hossein Kohandani

Mashhad-e Ardehâl est un village situé à 42 km de Kâshân sur la route de Niyâsar-Delidjân. Le mausolée de Soltân ’Ali, fils de l’Imâm Mohammad Bâqer, cinquième Imâm des chiites, se trouve à l’intérieur de ce village.

Pèlerinage et tourisme en Iran, quelle interaction ?

par Afsâneh Pourmazâheri

Tout d’abord, il faut retenir que les deux notions « pèlerinage » et « tourisme religieux » sont pratiquement interchangeables, sans pour autant se recouvrir. Plus précisément, le pèlerinage et la "visite pieuse" (ziyârat) peut faire partie du voyage religieux. Si le voyageur projette de visiter un lieu saint (une mosquée par exemple) dans un but culturel, il ne sera plus question de pèlerinage mais seulement de tourisme religieux.

Pèlerinage annuel au temple zoroastrien de Pir Sabz

par Arash Khalili

Chaque année, du 14 au 16 juin, le temple zoroastrien de Pir Sabz (à 68 km de Yazd) est l’hôte des pèlerins zoroastriens qui s’y rendent pour rendre hommage à Nik Bânou. Les pèlerins mettent des vêtements de couleurs claires et couvrent leurs cheveux avant d’entrer dans le temple.

Le pèlerinage annuel au monastère arménien de saint Thaddée

par Babak Ershadi

Le roi d’Arménie, Sanatruk (en latin, Sanatrocès) tomba grièvement malade, et ses médecins ne trouvèrent aucun remède à son mal.

Critique de l’ouvrage Le prix à payer* de Joseph Fadelle

par Amélie Neuve-Eglise

Nouveau roman à succès en France avec 50 000 exemplaires vendus fin 2010 [1] et un succès non démenti depuis, Le prix à payer est un récit autobiographique de Joseph Fadelle, ancien musulman irakien converti au christianisme à la fin des années 1980.

Le ZKM de Karlsruhe en Allemagne

par Jean-Pierre Brigaudiot

Un musée hors normes consacré à l’art et aux médias

L’orient des femmes au Musée du Quai Branly à Paris

par Mireille Ferreira

Du 8 février au 15 mai 2011, le Musée du quai Branly a présenté un ensemble exceptionnel de 175 costumes et accessoires traditionnels féminins du Proche-Orient, mis en scène par le créateur de mode et designer français Christian Lacroix [1]. Hana Chidiac, responsable de l’unité patrimoniale Afrique du Nord et Proche-Orient de ce musée, est la commissaire de cette exposition, intitulée L’Orient des Femmes vu par Christian Lacroix.

Entretien avec Seyyed Hossein Mir Heidar

par Farzâneh Pourmazâheri

Le maître Seyyed Hossein Mir Heidar est né en 1919 et fait partie des plus importants spécialistes de l’Iran dans le domaine de la botanique, et plus précisément des herbes médicinales. Il a obtenu sa licence à la faculté d’agriculture de l’Université de Téhéran dans le domaine de la botanique et de l’agriculture à l’âge de 22 ans. Il est ensuite parti en France pour y continuer ses études dans le domaine de la sylviculture, pour ensuite choisir les Etats-Unis afin de participer à des cours d’herboristerie et des différents régimes alimentaires, ainsi qu’à des recherches technologiques et statistiques dans lesquelles il excella.