Ce qui a commencé. calendrier
Premère histoire de la révolution de mai
Première histoire de la révolution
La commune étudiante
Après une semaine de manifestations violentes et une nuit de barricades, les étudiants sont entrés en maîtres dans leur quartier en scandant « Ces pavés sont à nous ». La vieille Université s'effondre en deux jours, jusque dans ses secteurs modérés. Le débat s'instaure partout. Et, au-delà de la réforme de l'enseignement, les mythes agités bouleversant la société tout entière.
Itinéraire d’un enragé
«J'étais un imbécile : je croyais que la seule forme de révolte qui s'offrait à moi était la révolte individuelle. Le «22 mars» m'a offert la révolte de masse... » Michel D., 19 ans, conformiste et dégoûté, s'était inscrit en Droit à Nanterre en octobre 1967.
Pourquoi les étudiants ?
Dans une société où, semble-t-il, les conflits violents avaient disparus, les étudiants ont mené une lutte à caractère révolutionnaire. Pourquoi les étudiants?
La grève
Du 14 au 18 mai, dix millions de grévistes se barricadent dans leurs usines. Revendications insatisfaites, cadences intolérables, directions policières, crainte du chômage : le mécontentement gronde. Il gronde chez Citroën l'entreprise pénitentiaire, chez Renault «l'entreprise pilote», chez Manpower le dépotoir de tous les désespérés.
En France, la lutte des classes
Depuis dix ans, la classe ouvrière finance le gros de l'expansion. L'échéance du Marché commun implique la « réorganisation » des entreprises, l'autorité accrue des patrons, les cadences infernales ou la porte pour les travailleurs. Derrière la porte guette le chômage qui permet au capitalisme de tourner rond et de tourner mal.
La première brèche
La contestation actuelle mènera à un bouleversement des rapports sociaux plus profond que tous ceux du passé. Dans un système reposant sur l'autorité statutaire, la révolution des jeunes a ouvert une première brèche.
Mutinerie àl’O.R.T.F
A force de silences et de mensonges, la Télévision s'est déshonorée. La nuit des barricades fut pour le personnel le signal de la révolte. En poursuivant la grève, il entend obtenir enfin un statut qui libère l'Office des tutelles politiques et financières.