L’organisme Casteliers, dont les activités et le rayonnement dépassent la seule tenue d’un festival printanier particulièrement couru, célèbre son 20e anniversaire en mars 2025. Retour sur une initiative rassembleuse, probante, et essentielle.
Matériaux
Vingt ans de Casteliers : tout au profit de la marionnette
Robert Lepage : de Thessalonique à la Schaubühne
Au moment où Robert Lepage et Guillaume Côté présentent leur Hamlet dansé au Québec, notre chroniqueur se remémore tous les honneurs européens reçus par le metteur en scène québécois. Avec, comme point d’orgue, l’offre qui lui a été faite de créer sa pièce Glaube, Geld, Krieg und Liebe (La Foi, l’argent, la guerre et l’amour) à Berlin.
Faire des choses avec les choses
Les arts vivants connaissent aujourd’hui de grandes transformations, dont l’une consiste en l'omniprésence de matériaux avec lesquels travaillent les créateurs et les créatrices. Œuvrant à la jonction du théâtre, de la danse et de la performance, « il leur importe beaucoup moins de faire faire des choses aux choses que de faire des choses avec elles1 », décrit avec acuité la professeure de l’Université Lyon 2, Julie Sermon.
Le théâtre, au-delà de l’humain
Lieu de l’humain et lieu humaniste par excellence, l’édifice du théâtre et ses fondements anthropocentrés se trouvent aujourd’hui ébranlés par l’intrusion de nouveaux matériaux sur le devant de la scène. On les disait inertes et voilà qu’ils s’animent, nous forçant à abandonner quelques-unes de nos certitudes.
Le cabinet de curiosités de Dana Michel
Absorber et aimer
Dans son travail, l’artiste Maude Arès touche à plusieurs aspects des arts vivants allant des costumes à la scénographie, en passant par les accessoires. En parallèle, elle présente des performances centrées sur les objets auxquels elle prête une grande attention. Regard sensible et poétique sur son processus de création.
Humains / éléments : ne faire qu’un
Émilie Monnet et Waira Nina ont présenté Nigamon / Tunai au FTA 2024 avant d’entreprendre une tournée internationale. Une longue amitié, le partage d’origines autochtones et une lutte commune pour protéger les eaux et les territoires les ont réunies. Leur spectacle se veut un manifeste politique et sensoriel, où l’esprit de la nature s’incarne à travers plusieurs éléments scéniques. Entrevue avec des artistes engagées.
L’Eau du bain et l’art d’accueillir les dégâts
L’Eau du bain fait sa marque sur les scènes québécoises depuis une quinzaine d’années. La saison 2024-2025 marque une étape importante pour la compagnie : trois spectacles ont été ou seront présentés à Montréal en quelques mois, De glace (au Prospero en décembre dernier), Créatures (à Espace Go en mars 2025) et Faire la marguerite (au Théâtre Aux Écuries en avril 2025).
Le théâtre et le non-humain
Au théâtre, on s’imagine vite une scène peuplée d’humain·es plus ou moins audibles, plus ou moins touchant·es. Des bougeurs et des bougeuses ou des parleurs et des parleuses arpentant un espace délimité, qui est à la fois un hors temps et un présent absolu. Pourtant, ce qui n’est pas humain est aussi en relation avec l’interprète. Le dramaturge et metteur en scène Alexis Martin nous parle de ses projets non humains.
L’IA ou quand la matière invisible prend corps sur scène
En tant que phénomène émergent, l’intelligence artificielle (IA) générative1 est en passe d’infiltrer la convention théâtrale et de redéfinir la présence humaine sur scène. Dominique Leclerc et Pierre Antoine Lafon Simard, exploratrice et explorateur critiques de cette forme d’imitation de l’intelligence humaine, y voient un miroir réflexif pour l’art.
Objets, métamorphoses et potentielles catastrophes
Chantale Boulianne et Sara Létourneau sont des artistes multidisciplinaires de Saguenay qui ont créé le spectacle Ce qui reste quand la peau se détache du corps, présenté à La Chapelle en octobre 2024. Leur démarche entremêle performance, art sonore et installation pour développer des relations entre les corps et les objets.