Les régions : centre de gravité

Cela aurait dû être un évènement: le 30 avril 2024, le Théâtre le Monnot de Beyrouth devait programmer la nouvelle version de Journée de noces chez les Cromagnons de l’auteur et metteur en scène Wajdi Mouawad. Cependant, en plein conflit israélo- palestinien, la fiction a été rattrapée par la réalité.

En parallèle avec l’exposition, Françoise Sullivan: «Je laissais les rythmes affluer», présentée au Musée des beaux-arts de Montréal, pour célébrer le centenaire de la peintre et chorégraphe, un spectacle hommage a été offert le 21 janvier 2024 à la salle Bourgie avec la collaboration de plusieurs danseurs et danseuses contemporain∙es.

Plusieurs livres fort populaires ont été adaptés à la scène récemment. La saison 2024-2025 ne fait pas exception. Dialogue avec des spécialistes de l’adaptation : Frédéric Bélanger et Lorraine Côté.

Lorsque l’on évoque la création artistique dans les «régions» du Québec, l’image bucolique, un brin condescendante, qui a longtemps prévalu, ne tient plus. Si proches, et pourtant si éloignées des métropoles économiques et administratives, elles s’assument en véritables centres de gravité, entourés d’une activité effervescente. Contrairement à Montréal ou à Québec, les créateurs et les créatrices dans ces villes et villages sont conscient∙es des dangers de la centralisation et, par conséquent, évite d’agir, à leur tour, en centrifugeuse qui aspirerait toute la créativité régionale.

Qu’est-ce qui explique le dynamisme exceptionnel du milieu du théâtre au Saguenay–Lac-Saint-Jean? Comment s’y inscrit la danse et en fonction de quels défis? Ce texte propose un survol des deux milieux et examine la nécessité d’une formation spécialisée en continu afin d’assurer la pérennité des pratiques au sein de la région.

Notre collaboratrice évoque les difficultés de travailler en arts vivants dans la deuxième plus grande région du Québec — après le Grand Nord —, aux prises avec un manque de ressources financières.

L’Université Bishop, située dans l’arrondissement de Lennoxville à Sherbrooke, est un fleuron de la l’enseignement supérieur en Estrie. Fondée en 1843, elle est l’une des plus anciennes institutions du Canada. Son département d’art dramatique, ouvert en 1968, se distingue par sa concentration en théâtre musical, unique au Québec au niveau universitaire.

Air salin ressourçant, littoral grandiose, fleuve à perte de vue... Le village du Bic, dans le Bas-Saint-Laurent, a tout pour charmer. C’est dans ce coin de paradis de la région de Rimouski que la compagnie de production du Théâtre les Gens d’en bas s’est enracinée il y a plus de 50ans pour ensuite y fonder le Théâtre du Bic. Regard sur le passé, le présent et l’avenir de ce pilier culturel de l’Est du Québec.

La scène théâtrale de l’Outaouais est un microcosme de tensions et d’innovations, reflétant les défis d’une région à la croisée des cultures québécoise et franco-ontarienne. Dans les années 60, la percée fulgurante d’une dramaturge originaire de l’arrière-pays québécois a coïncidé avec l’émergence d’institutions artistiques aux missions bien affirmées et aux trajectoires parallèles.

Certain∙es artistes quittent leur région pour continuer leur carrière en ville pendant que d’autres s’éloignent des grands centres avec le souhait de faire vivre les arts de la scène dans de plus petites localités. Regard sur les défis rencontrés par Héloïse Desrochers, Pascale Joubert et Juliana Léveillé-Trudel, qui ont osé s’excentrer.