Bob Wilson

La Parsons Paris a ouvert ses portes en septembre. Susan Taylor-Leduc, la très dynamique directrice de l’école, accueille les quatre- vingt-cinq élèves dans un bâtiment réhabilité rue Saint-Roch.

Des trois, c’est lui, Eric Van de Valle, qui parle le mieux de Bien des Choses, le collectif qu’il forme avec Jules Cairon et Gérald Perrin. Respectivement artiste plasticien, designer et ébéniste, ils travaillent ensemble à la création d’une collection minimaliste. On pourrait presque croire qu’il n’y a rien, mais du rien naissent des formes et autour de ces formes naît le vide. À Pantin, dans leur atelier, ils travaillent à l’élaboration de pièces qu’ils exposaient en septembre au salon Maison&Objet sur l’espace Talents à la Carte. Confronté à un matériau pauvre, l’aggloméré hy- drofuge, méprisé tant par le menuisier que l’ébéniste, le trio a réussi à faire parler ce sous-produit en traitant les champs et les alèses à la façon d’un Jacques-Emile Ruhlmann, en transformant le composite en marbre et en le travaillant comme tel, comme une colonne dorique jetée à terre. Des cartons de boîtes à pizza empilés et coiffés d’une assiette de marbre lui donnaient la réplique.

RDC, n’est pas ici l’acronyme de Rez-de-Chaussée mais de Recherche et Développement Conique, l’étude de Léa Bardin, Hellène Gaulier, Juliette Gelli et Raphël Pluvinage. Elèves de l’Ensci-les Ateliers, les quatre étudiants se sont lancés dans la création et la fabrication à la chaîne d’“Ecônome”, de “Toucône”, de “Mégacône”... donnant ainsi naissance à un véritable répertoire de formes et d’usages du cône, cette forme géométrique archétypale.

À Paris, l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs a une nouvelle fois bousculé toutes les lignes avec “Mouvement de Mode”.

Le design inclassable de deux projets hors du commun de l’atelier d’architecture RCR a animé les débats des prix FAD, décernés annuellement à Barcelone.

À proximité de Palma de Majorque, l’île s’est dotée d’un nouveau port de plaisance, Port Adriano. L’occasion pour Philippe Starck de mettre en application ses dernières réflexions pour prolonger sur terre les bonheurs du design nautique.

Robert Stadler efface les hiérarchies entre le design industriel, la commande publique et l’édition limitée en galerie. Déconcertante de prime abord, sa galaxie d’objets cultive une ambivalence assumée.

Aujourd’hui célébré au Palais Galliera à Paris, Azzedine Alaïa, au-delà de la mode, avoue un engouement intéressé pour le design. Il nous livre une perception instinctive de sa relation à l’objet.

À Bento Gonçalves au Brésil, dans l’une des régions les plus prospères de Rio Grande do Sul, CasaBrasil, le salon du meuble le plus important d’Amérique du Sud teste toutes les expériences.

Les salons de la rentrée génèrent des initiatives et des animations partout dans la ville. Le design rassemble, le design cultive, le design motive, même les ministères.

À l’occasion du Festival d’automne, Bob Wilson est le Grand invité du musée du Louvre. Sous le titre “Living Room”, il prend l’invitation au pied de la lettre et s’y installe en déménageant le lieu où il vit et travaille. Conversation depuis le Watermill Center.

Antoine de Macedo, horloger à temps plein, nous livre une expertise rare, de sa boutique parisienne, un haut lieu de la création horlogère. Petit état des lieux entre complications horlogères et design rigoureux.

Composé de livres théoriques sur le design graphique et d’objets artistiques singuliers, le catalogue de B42 met l’art et la réflexion sur la même étagère. Une bipolarité solide, à l’épreuve du temps.