Spécial design et cinéma

L’architecte et designeuse India Mahdavi remet six pièces historiques de l’institution au goût du jour et s’insère dans une mission portée à la fois par un souci de préservation du patrimoine et par la nécessité d’ancrer le palazzo dans le monde contemporain.

Tourmenté par de multiples crises, le Liban ne saurait pourtant se résumer à ses drames. Pour la première fois, la scène design du pays fait l’objet d’une exposition au Mudac, à Lausanne, en Suisse.

Ses portraits d’hommes et de femmes noirs battent des records aux enchères. Lynette Yiadom-Boakye, première femme noire présélectionnée pour le prestigieux Turner Prize en 2013, est devenue en moins de deux décennies une artiste incontournable de la peinture figurative. Au musée Guggenheim de Bilbao, elle expose 70 œuvres inédites.

Tout premier hôtel ouvert à Ibiza, dans les années 30, le Montesol renoue avec l’esprit bohème et libertaire qui a contribué à sa légende. Repris par l’Experimental Group et relooké par Dorothée Meilichzon, le bâtiment à la façade classée par l’Unesco dévoile une nouvelle identité, inspirée par la mythologie de l’île. Le luxe en plus.

À l’occasion de ses 90 ans, le Grand Rex s’est refait une beauté. Le duo d’architectes Grichka Martinetti et Stéphane Thomasson a piloté la restauration de sa façade Art déco. Pour la rajeunir, certes, mais en lui offrant un futur nourri de son passé légendaire.

Réalisateur, scénariste, producteur, François Ozon est aussi l’un des rares cinéastes français à accorder autant d’importance aux décors de ses films. À raison d’un long-métrage par an, ou presque, il a exploré tous les genres, en s’entourant des plus grands chefs décorateurs. Qu’il s’agisse de l’ambiance kitsch des années 70 dans Potiche, de l’esprit hollywoodien de 8 Femmes ou du faste des intérieurs Art déco de Mon crime, il considère chaque film comme une maison dont il a la clé. Visite guidée par cet esthète inspiré.

Architecte de formation, cette cheffe décoratrice restitue avec autant de talent les intérieurs d’Yves Saint Laurent que ceux de Versailles. Récompensée en 2013 par le césar des meilleurs décors pour Les Adieux à la reine, de Benoît Jacquot, elle se passionne pour les tissus, le design, l’art contemporain... Entretien avec une artiste authentique et généreuse, qui a choisi ce métier de l’ombre pour mettre les autres en lumière.

Nommée aux Oscars de la direction artistique en 2012 pour Minuit à Paris, de Woody Allen, la cheffe décoratrice française a collaboré avec Dev Benegal (Road, Movie, 2009), Steven Spielberg (Munich, 2005), Sofia Coppola (Marie-Antoinette, 2006), Clint Eastwood (Au-delà, 2010), David Frankel (Le diable s’habille en Prada, 2006), Ralph Fiennes (Noureev, 2019)... C’est encore elle qui signe les décors de la série Emily in Paris. Rencontre avec une passionnée.

Face au constat d’une industrie cinématographique et culturelle qui produit son lot de déchets, La Ressourcerie du cinéma, à Montreuil, s’efforce depuis trois ans de récupérer les décors des tournages en leur assurant une deuxième vie.

Pas moins de trois agences d’architecture ont transformé l’adresse historique de la prestigieuse maison, à Paris. Laura Gonzalez y a serti une résidence au sommet, Studioparisien, des espaces de services, d’ateliers et d’archives, et Moinard-Bétaille, tout le reste des 3 400 m2 du projet. Résultat ? Un ancrage dans la modernité, sans nostalgie.