La femme française

Sabine Lerus Watson vit à Denver depuis une dizaine d’années. Professeur de français à l’Alliance Française, elle s’est donnée une mission : être l’ambassadrice de la France au Colorado.

Aux États-Unis, le mythe de la Française, avec son chic inné, sa silhouette parfaite et ses enfants modèles, désespère les housewives américaines, qui rêvent d’égaler cette icône. Ce portrait idéalisé inspire bon nombre d’écrivains qui ont fait de ce mythe un phénomène de librairie.

« Le cléricalisme, voilà l’ennemi ! » versus « God Bless America » (Que Dieu Bénisse l’Amérique). Ces deux locutions expriment bien l’antagonisme entre la France et les États-Unis.

À la Maison Blanche, les Obama lui ont confié la rénovation du bureau ovale, l’émir du Qatar lui a demandé de restaurer l’un de ses immeubles à Manhattan. En sept ans, la société Atelier Premiere a su se faire une place dans le monde très fermé de la peinture décorative de luxe aux États-Unis.

Fille du banquier J.P. Morgan, Anne Morgan n’avait pas froid aux yeux. De 1917 à 1924, cette fille de bonne famille a collecté d’importants fonds privés et monté une armée de 350 volontaires américaines qui organisa les secours aux civils dans une France en ruine, à moins de 50 kilomètres du front.

Ils sont chercheurs, artistes, entrepreneurs. Leurs parcours professionnels ou personnels aux États-Unis reflètent les multiples facettes d’une communauté française créative, talentueuse, généréuse. Tous font rayonner la France. Chaque année, en juillet, France-Amérique propose une sélection de cinquante Français qui, dans les domaines les plus divers, font bouger l’Amérique.

L’exposition photographique Revealed, présentée par Sofitel dans cinq hôtels d’Amérique du Nord, rend hommage aux maîtres du modernisme. Olivier Widmaier Picasso, petit-fils du célèbre peintre, a sélectionné 30 clichés de la collection du magazine Paris Match proposant un regard inédit sur le travail des plus grands artistes contemporains – de Picasso à Dalí, en passant par Chagall, Matisse et Cocteau – photographiés dans l’intimité de leurs ateliers ou leurs appartements privés.

Quarante-sept ans après sa participation au combat de Brandywine aux côtés des insurgés américains, La Fayette retourne aux États-Unis d’août 1824 à septembre 1825. Son parcours dans de nombreuses villes américaines est un enchaînement d’hommages et de festivités. Il est reçu chez Thomas Jefferson à Monticello, par le président John Quincy Adams et par le Congrès, qui lui offre des terres et 200 000 dollars. Ce voyage fut l’équivalent d’une visite officielle, bien que La Fayette l’ait effectué en tant que personne privée.