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Spectateur ou regardeur ?

Dans un chapitre de La démocratie en Amérique consacré à l’association politique, Tocqueville raconte avoir constaté aux États-Unis que quand il se produit un accident quelconque sur la voie publique, les riverains, sans attendre qu’une autorité extérieure intervienne, s’organisent aussitôt d’eux-mêmes, arrêtent la circulation, apportent les secours nécessaires, délibèrent et décident en commun, formant ainsi une « assemblée improvisée ». Il suffit de comparer cette scène dont Tocqueville a fait l’emblème de la libre association, garante de liberté, à celle, bien connue, de la foule des badauds contemplant immobiles et en silence un accident tragique, pour mesurer la distance qui sépare le public du spectateur.

Yellowcake Towns

par Michael A. Amundson

En France, la musique vocale étrangère fut longtemps chantée traduite. Mise à part la musique d’église en latin, on chantait en français toute la musique classique et moderne. Ce qui motivait cette traduction, c’était que l’auditeur comprenne le texte chanté (Bien entendu, dira-t-on, mais de nos jours…). C’était aussi pour que les chanteurs comprissent le texte et que les répétitions ne s’accompagnassent pas de séances de traduction, ne fussent pas gênées par les questions que peut poser la lecture du texte original. Cette compréhension semble singulièrement utile à la musique d’opéra. Quel peut être le sens d’un récit dont on n’a que le son des mots (même si ce son est original) et pas leur sens ? Ce problème, crucial à l’opéra, un lied composé sur un poème le pose aussi. Lors d’une lecture de Jackson Mac Low, Bernard Heidsieck venant de lire à son tour la traduction du poème lu qu’ils avaient faite ensemble, me répondait, après consultation de Mac Low, qu’ils s’étaient mis d’accord pour traduire strawberry par cerise, de façon à conserver l’articulation eri, au prix d’une approximation sur l’objet. Le sens restant dans la traduction étant fruit rouge, sans autre précision sur la nature de ce fruit, qu’il soit baie, drupe ou tomate.

J’irai fumer dans l’isoloir

Portofolio

Fantasia & Original

Katidja est toucouleur. Son grand-père venait du Sénégal, son père est né au Mali et a vécu en Guinée. Son mari est arrivé en France, à Marseille, en 1976. Elle l'a rejoint en 1980. Elle est griotte. L'entretien a lieu chez elle, à Frais-Vallon.

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