«Qu’est-ce que le mortel pour que tu en gardes mémoire ? » demande le Psaume 8, à quoi répond le Psaume 144 : « l’homme est semblable à un souffle, ses jours sont comme l’ombre qui passe » (verset 4) ! Devant de tels textes, on s’étonne d’entendre de nos jours de violentes critiques contre la tradition biblique, juive et chrétienne, plus généralement contre l’humanisme de la Renaissance qui lui doit tant. L’homme éduqué par cette tradition serait devenu le prédateur de la nature et l’idée qu’il constituerait une « exception » n’apparaît plus que comme une illusion dangereuse, dont il convient de se débarrasser au plus vite. L’homme : une ombre transitoire ou un rapace destructeur de la nature ? A quoi tient cette dénonciation « de la métaphysique humaniste, subjectiviste et prédatrice » et cette annonce jubilatoire de La fin de l’exception humaine ? Quels sont les arguments avancés pour s’opposer à ce que Schaeffer appelle « la Thèse » ? Peut-on réellement y renoncer et passer par profits et pertes l’idée d’exceptionnalité humaine ?
Garde à vue, la sclérose française
Exceptionnelle humanité
Le scandale de la pédophilie dans l’Eglise catholique
Les actes de pédophilie sont abominables. Le bon développement des enfants relève de la responsabilité des adultes. Abuser d’eux est criminel. On ne le dira jamais assez. Et pourtant, c’est ce qu’ont fait des prêtres à travers le monde, trahissant la confiance qui leur était donnée en raison de leur fonction d’autorité religieuse. Les tentatives de relativiser ces affaires en disant que la majorité des actes de pédophilie se déroulent dans les familles, comme dans les institutions scolaires ou dans d’autres religions n’enlèvent rien à l’ignominie de ces actes.
Consolider les états fragiles
Afghanistan, Haïti, Congo, Somalie, ces pays aux destins si contrastés ont en commun d’être tous classés dans la catégorie des Etats dits « fragiles » (fragile states en anglais), c’est-à-dire inopérants à des degrés divers, quand ils ne sont pas littéralement « effondrés » (failed states). En termes de sécurité internationale, le 11 septembre 2001 a marqué une entrée brutale dans l’univers du xxie siècle, caractérisé par la nature mondialisée des menaces contre la paix et la stabilité.
La gouvernance de l’Afrique du Sud
Le meurtre récent d’une des grandes figures de l’extrême droite sud-africaine par deux ouvriers agricoles noirs au mois d’avril de cette année a relancé le débat sur la fragilité de l’Afrique du Sud multiraciale. De loin ce pays fait figure de pari improbable, car confronté à trop de défis politiques, sociaux et économiques. Mais, de près, malgré toutes ses tensions, rancoeurs et inégalités, l’Afrique du Sud est pourtant une société qui fonctionne.
Garde à vue, la sclérose française
Le meurtre récent d’une des grandes figures de l’extrême droite sud-africaine par deux ouvriers agricoles noirs au mois d’avril de cette année a relancé le débat sur la fragilité de l’Afrique du Sud multiraciale. De loin ce pays fait figure de pari improbable, car confronté à trop de défis politiques, sociaux et économiques. Mais, de près, malgré toutes ses tensions, rancoeurs et inégalités, l’Afrique du Sud est pourtant une société qui fonctionne.
De la défiguration à la greffe du visage
La femme s’effraya, s’arracha d’elle-même. Trop vite, trop violemment, de sorte que son visage resta dans ses deux mains. Je pouvais l’y voir, y voir sa forme creuse. Cela me coûta un effort inouï de rester à ces mains, de ne pas regarder ce qui s’en était dépouillé. Je frémissais de voir ainsi un visage du dedans, mais j’avais encore bien plus peur de la tête nue, écorchée, sans visage. R. M. Rilke, Les cahiers de Malte Laurids Brigge
Les chrétiennes, apôtres des apôtres et miroir de l’Eglise
Le respect que, voici deux mille ans, le Christ témoigna aux femmes a marqué l’anthropologie des pays touchés directement ou indirectement par le christianisme. Nous sommes si accoutumés à cette singularité que nous risquons de l’oublier. Il faut pourtant le rappeler : ce n’est pas dans les pays marqués prioritairement par le christianisme que les démographes constataient, en l’an 2000, un déficit de femmes de plus de 196 millions, mais dans l’ensemble constitué par l’Inde, la Chine et le Bangladesh. Ce n’est pas non plus dans les pays d’origine chrétienne que les femmes elles-mêmes manifestent pour que subsistent les coutumes du voile intégral, des mariages impubères ou de l’infibulation. Malgré ces données qui font ressortir, aux yeux même des incroyants, l’originalité de la culture évangélique, l’histoire chrétienne, étudiée sous l’angle de l’Institution ecclésiale, montre qu’un fardeau de misogynie ou d’indifférence à l’égard des femmes l’a banalisée et pèse peut-être encore sur les choix à venir. Comment expliquer ce paradoxe ? Comment éclairer l’avenir à la lumière de ce qui s’est passé entre le Christ et les femmes ?