Trois mois après son élection, le pape Jean XXIII convoquait un concile. Cinquante ans plus tard, un autre homme, qui lui aussi a séduit immédiatement par un style différent et de plain-pied, un homme qui a quitté les appartements du Vatican parce qu'il ne peut vivre " sans les autres ", qui met à distance le style sacral qui perdurait autour de lui, un homme qui a été élu par ses pairs pour entreprendre une réforme de la structure hiérarchique, se trouve devant des questions d'une ampleur et ne peut aller aussi vite.
Comment faire l’histoire du monde ?
Comment François peut-il réformer l’Église ?
Il faut sauver l’écotaxe
" Lorsqu'une belle idée comme celle de la protection de l'environnement se transforme en taxe, je dis non " (Ségolène Royal). Le propos surprend d'autant plus qu'il émane d'une ancienne ministre de l'Environnement, bien placée pour savoir que la fiscalité est le nerf de la guerre écologique. Depuis les travaux de l'économiste anglais Arthur Cecil Pigou dans les années 1920, on sait que taxer les "externalités" est le moyen le plus rationnel d'inciter les agents économiques à les prendre en compte. C'est un acquis indiscuté de la théorie économique appliquée à l'environnement, dont la traduction juridique est le fameux principe " pollueur-payeur ", intégré depuis 2004 au bloc de constitutionnalité via la Charte de l'environnement. les deux objectifs de l'écotaxe - d'une part, faire supporter aux poids lourds le coût d'usage du réseau routier national et, d'autre part, donner un avantage comparatif aux transports moins émetteurs de gaz carbonique - relèvent sans discussion de ce principe de justice. On aurait aimé l'entendre rappeler par le gouvernement.
Un pouvoir sans autorité ! Hollande aspiré par Valls
Le Hollande bashing finit par être lassant. Certes, rien ne se passe bien et la situation empire si l'on regarde les sondages en tous genres qui concernent la cote du président ou les études qui observent une courbe du chômage révélant une situation au mieux stationnaire. Certes, la vie politique est plus que jamais inquiétante, si on se penche sur le surplace idéologique et la faiblesse rhétorique du parti socialiste de "gouvernement", sur la décrépitude interne des Verts ou sur l'esprit tactique lugubre de François Fillon : pas de plus mauvaise ambiance possible, alors même que viser l'ennemi par excellence, la vague bleu Marine et le reste, ne suffit pas à justifier la situation. La défense de la République s'essoufle ?
La fin du monopole européen
La crise financière ouverte depuis 2008, en révélant le déphasage de la théorie économique,a relancé l'intérêt pour les travaux d'histoire économique. En effet, alors que les courants dominant la discipline favorisent des recherches toujours plus spécialisées et abstraites sur des modèles théoriques, l'hypothèse de l'efficience des marchés s'est trouvée brutalement bousculée par la contagion des crises. Au lieu de la stabilité de longue durée promise par les "lois" de l'équilibre général, c'est une série de mauvaises nouvelles qui se sont imposées, entre faillites bancaires, dettes souveraines et cure d'austérité.
Globale, connectée ou transnationale : les échelles de l’histoire
Le décentrement de l’histoire a permis de s’éloigner du « grand récit » de la domination occidentale du monde et de prendre en compte des sujets dépassant les frontières nationales.
Un continent de possibles oubliés. Les relations économiques Europe-Asie à l’époque moderne
L’histoire globale a tendance à raisonner « en ligne droite » ; elle décentre le regard tout en maintenant souvent la causalité.
Ce que l’histoire globale apprend aux économistes
Maintenant que nous disposons de travaux donnant une vision transformée du développement économique et de la place de l’Europe dans la mondialisation, qu’en résulte-t-il pour les économistes ?
Roberto Bolaño : 2666 ou les maléfices de la mondialisation
L’œuvre maîtresse – posthume et inachevée – de l’écrivain chilien Roberto Bolaño, 2666, transporte ses personnages entre l’Europe et le Mexique, créant un labyrinthe dont le cœur est la ville de Santa Teresa, lieu de cristallisation du mal, où tous les personnages convergent sans pour autant se...
L’allégresse pensive
C'est l'auteur de "L'Allegro" et "Il Penseroso", John Milton, qui aura fourni le titre du colloque de Cerisy puis du livre rassemblant des hommages à Michel Deguy. l'expression définit le poète tel qu'il est. Ou, précise-t-il modestement, qu'il cherche à être. Intellectuel et poète, convient-il de noter. Tant Michel Deguy tient à cette double qualité. Qui devrait le plus souvent n'en faire qu'une si les poètes avaient encore droit de cité dans la cité française. Ce qui n'est plus le cas depuis Aragon ou plus lointainement Valéry. Auquel Deguy ressemble, même si l'auteur de "Tel quel" n'est pas directement son modèle.