Edward Sharpe

Le folk enchanté d’Edward Sharpe & The Magnetic Zeros

par Vincent Théval · visuels: Julien Bourgeois

Miraculeuse révélation de l’année, la joyeuse troupe californienne EDWARD SHARPE & THE MAGNETIC ZEROS porte haut les couleurs d’un folk lumineux, pris dans un tourbillon enivrant d’instruments et de voix. Up From Below est un recueil d’hymnes à l’amour beaux et puissants, délestés du cynisme de l’époque, imprégnés des utopies qui ont guidé la jeunesse des Années 60. A la tête de cette douzaine de belles personnes, un jeune homme passionnant et attachant : Alex Ebert, profondément changé depuis l’épisode punkoïde Ima Robot. Rencontre magnétique et chaleureuse avec le sympathique gourou barbu pour un entretien intense.

The Black Crowes, sous l’aile du Phoenix

par Alban Jamin, Cédric Rassat · visuels: Matt Mendenhall

Désormais maîtres de leur destinée, grâce à leur label Silver Arrow, les BLACK CROWES retrouvent enfin les sommets avec Before The Frost… Until The Freeze, un double album passionnant qui est également leur meilleur depuis quinze ans. Retour sur la genèse de ce projet aventureux, et élaboré en totale indépendance, qui fait dire à Chris Robinson : “Le vrai succès, c’est la liberté !”

Daniel Johnston, l’enfance de l’art

par Jean-Luc Michel, Cédric Rassat

En 1983, alors qu’il avait 22 ans et commençait à souffrir de graves troubles psychiques, DANIEL JOHNSTON s’enfermait dans la cave de la maison de son frère avec des instruments de fortune et un magnétophone à cassettes. C’est là qu’il allait entamer une oeuvre de bric et de broc, appelée à devenir l’un des trésors les plus précieux de la scène indépendante américaine. La réédition, longtemps attendue, de ses premiers enregistrements offre l’occasion d’un entretien rarissime avec celui qui, en plus d’être un grand songwriter, fait un peu figure de Facteur Cheval du rock américain.

John Fogerty

par Stéphane Deschamps

Grande année pour le légendaire JOHN FOGERTY, ancien leader de Creedence Clearwater Revival : plutôt que de fêter Woodstock, il ravive les Blue Ridge Rangers, le projet country qu’il avait lancé en 1973. Avec l’excellent Rides Again, John Fogerty s’offre un bain de jouvence et boucle une boucle (de lasso). Et pour nous, c’est l’occasion rare de rencontrer l’ultime héros de la musique qu’on aime, toujours en chemise à carreaux.

Social Distortion

par Michel Pampelune · visuels: Julien Bourgeois

Formation mythique de la scène punk-rock californienne, SOCIAL DISTORTION fête cette année ses 30 ans de carrière. A l’occasion d’un rare passage parisien en juin dernier, Eldorado a fait le point avec le leader du gang Mike Ness, homme moitié-Cash, moitié Clash et… héros personnel de Springsteen.

Memphis soul

par Cédric Rassat · visuels: Julien Bourgeois

Pour n’importe quel fan de rock qui se respecte, REIGNING SOUND est, ou devrait être, un groupe de rêve. Originaire de Memphis et digne héritier des combos les plus sauvages des Années 60, le groupe de Greg Cartwright livre ainsi, depuis quatre albums, le cocktail de garage, de soul et de country le plus explosif qui soit. Cinq ans après son classique Too Much Guitar, Reigning Sound réapparaît avec un formidable Love And Curses qui confirme, entre autres, que le temps n’a vraiment pas de prise sur ce combo d’incorruptibles.

Magnolia Forever

par Cédric Rassat

Ebranlé par la disparition accidentelle de son bassiste Evan Farrell, MAGNOLIA ELECTRIC CO boucle sa septième année d’existence sur la note poignante d’un Josephine vacilllant et un peu inégal, mais dont les meilleurs moments renvoient, une fois de plus, l’image d’un groupe en perpétuelle évolution. Depuis Londres, où il vit désormais, Jason Molina revient sur la genèse et les contours de sa discographie complexe qui, des ruminations en solo de Songs : Ohia jusqu’aux grandes envolées électriques de Magnolia Electric Co, semble constamment habitée par le vertige, partagée entre l’appel des grands espaces et la peur du vide.

Richard Hawkley, back to the future

par Leonard Haddad

Sixième album de RICHARD HAWLEY, Truelove’s Gutter finit d’en faire l’un des artistes déterminants de la décennie. Un musicien qui “n’oublie pas”, comme il dit, surtout pas les héros rock du passé, mais qui regarde droit devant lui. Des limites ? Un horizon, plutôt. A perte de vue

Kris Kristofferson

par Michel Pampelune

Sur Closer To The Bone , un deuxième opus rustique enregistré avec le producteur Don Was, KRIS KRISTOFFERSON va à l’essentiel et retrouve l’intensité des derniers disques de Cash, son frère de coeur et partenaire musical au sein des Highwaymen. Preuve que l’auteur de "Me & Bobby McGee" et éternel Billy Le Kid pour Peckinpah, est loin d'avoir dit son dernier mot.

Brendan Benson, power pop to the people

par Léonard Haddad

Bientôt quinze ans que BRENDAN BENSON enregistre des tubes immenses, imparables, inévitables, irrésistibles et que personnene les achète. Injuste ? Non, plutôt normal, puisqu’il écrit des tubes FM des Années 70… A l’occasion de son quatrième album solo, discussion sans fard avec le surdoué pop sans lequel les Raconteurs ne seraient qu’un side project strident de Jack White.

Chris Garneau

par Vincent Théval · visuels: Julien Bourgeois

A l’heure du deuxième album, CHRIS GARNEAU ouvre grand les fenêtres d’une inspiration supérieure sur une forêt de mélodies finement orchestrées. Personnage singulier et touchant, le New-yorkais laisse entrer de la lumière, du soleil et de puissantes bourrasques d’air frais dans sa maison. Le résultat tient en douze chansons somptueuses qui tutoient le sublime, sur un El Radio qui devrait durablement faire vibrer les transistors des amateurs de pop sensible et sophistiquée.

Jay Reatard

par Cédric Rassat · visuels: Julien Bourgeois

Née sur la scène punk de Memphis, sous l’aile protectrice des terribles Oblivians, la pop frénétique de JAY REATARD a grandi à une vitesse incroyable, au point de propulser cet autodidacte surdoué au premier rang des grands espoirs du rock U.S.. Watch Me Fall, son deuxième album, arrive à point pour relever les compteurs.

Big Star

par Alban Jamin, Cédric Rassat

Fruit de trajectoires sinueuses et de carrières parallèles qui se télescopèrent dans un studio mythique de Memphis nommé Ardent, BIG STAR est aujourd’hui l’objet d’un coffret définitif publié par Rhino. L’occasion de se souvenir de la triste et magnifique ballade d’Alex Chilton et Chris Bell, enfants perdus d’une anomalie géographique et musicale appelée à influencer des générations de musiciens. Pour Eldorado, Jody Stephens (batteur et fondateur du groupe) et John Fry (directeur du studio Ardent) reviennent sur les moments forts de cette utopie adolescente.

Saveur du quotidien

par Jean-Luc Michel

Après une petite demi douzaine de singles et un album éponyme, THE PAINS OF BEING PURE AT HEART s’est imposé comme la vraie révélation pop de l’année 2009. Avec leurs airs d’étudiants modèles, Kip Berman et ses acolytes brandissent fièrement, et avec une certaine innocence, l’étendard d’une musique qu’on n’avait plus entendue depuis de nombreuses années, fraîche et optimiste.