Les débuts du système solaire

Comètes, astéroïdes, météorites, planètes naines... ces petits corps n’ont pas à rougir à côté de leurs imposants voisins, les planètes et le Soleil : figés aux premiers instants de la formation du Système solaire, ils sont les témoins privilégiés de cette époque. Mieux encore, ils ont joué un rôle essentiel dans l’apparition de la vie sur Terre.

Chaque année, il tombe sur la Terre plusieurs milliers de tonnes de matière météoritique. C’est le plus souvent sous la forme de poussières, mais parfois, le corps céleste est plus imposant. Sa chute est alors dévastatrice. Toute l’eau de la Terre est arrivée de la même façon : apportée sur notre planète par la voie des airs, par des objets extraterrestres. Aujourd’hui, les météorites, inchangées depuis des milliards d’années, racontent les débuts du Système solaire.

D'où vient l’eau présente sur Terre : comètes, astéroïdes ou autres corps célestes ?De nouvelles observations relancent le débat.

Les chondrites qui tombent sur la Terre sont les plus vieilles roches du Système solaire. Elles sont les vestiges de la nébuleuse solaire peu avant la formation des planètes.

Notre planète est parsemée de quelque 180 cratères d’impact. Des radars perfectionnés embarqués dans des satellites permettent aujourd’hui de les cartographier en détail. Grâce à ces outils, on dispose désormais d’un modèle de la surface terrestre en relief extrêmement précis. Peut-être découvrira-t-on bientôt de nouveaux cratères

Il y a 200 millions d’années, une météorite de 1 kilomètre de diamètre est tombée sur une île qui est aujourd’hui une partie du Massif central. L’érosion a notablement estompé le cratère d’impact de 50 kilomètres de diamètre, mais on trouve les traces de l’événement dans les roches utilisées pour édifier le château de Rochechouart, des églises, des tombeaux…

Le 15 février 2013, un petit astéroïde est entré dans l’atmosphère de la Terre et a fait de nombreux dégâts dans la région de Tcheliabinsk, en Russie. L’événement, capté par de nombreux enregistrements vidéo, fut aussi une opportunité unique pour les spécialistes des météorites.

Les astéroïdes et les comètes (et les corps hybrides) peuplent deux régions du Système solaire. Ils s’offrent à nos observations, quand par exemple les comètes se parent de leur queue ou les astéroïdes viennent à croiser l’orbite de la Terre. Pour mieux les comprendre, on envoie des engins les explorer, telles les sondes Hayabusa sur l’astéroïde Itokawa et, surtout, Rosetta sur la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko. Et l’on espère pouvoir un jour dévier un astéroïde qui nous menacerait.

La sonde spatiale japonaise Hayabusa (c’est-à-dire Faucon pèlerin) s’est posée sur Itokawa et en a rapporté sur Terre des échantillons. C’était une première ! Leur analyse a montré que l’astéroïde est l’un des corps parents des météorites les plus nombreuses trouvées sur la Terre.

La distinction entre comètes et astéroïdes était simple. Les premières acquièrent une chevelure et une queue à l’approche du Soleil, tandis que les seconds restent inactifs. Cependant, les astéroïdes dits actifs, découverts récemment, n’entrent dans aucune de ces catégories.

Les premières mentions de comètes datent de l’Antiquité. Aujourd’hui, on en connaît près de 3 900, dont plus de 50 ont été découvertes en 2015. Plusieurs ont été spectaculaires. Retour sur un millénaire de comètes.

En atterrissant le 12 novembre 2014 sur le noyau de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko, l’atterrisseur Philae, largué par la sonde Rosetta, a fait date. Depuis, les données recueillies lèvent le voile sur la vie intime des comètes.

La ceinture de Kuiper, cette zone glacée au-delà de Neptune, abrite les premiers constituants du Système solaire, figés depuis des milliards d’années. Deux missions sont parties à la rencontre de ces objets.

La mystérieuse planète X : mythe ou réalité ?

Le 14 juillet 2015, la sonde New Horizons a, pour la première fois, survolé Pluton, sa lune Charon et leurs quatre petits satellites. Elle a découvert un monde actif et spectaculaire, au coeur d’un système planétaire complexe et étonnant, révélateur de la richesse des objets transneptuniens.