Le 130e anniversaire de la mort de Gustave Caillebotte (1848‐1894) marque aussi les trente ans de la découverte de sa peinture par le public français, au Grand Palais. Le musée d’Orsay, dont la collection impressionniste est née du legs fait à l’État par le peintre, célèbre à cette occasion celui dont il a acquis en 2022 l’énigmatique Partie de bateau, classée trésor national. Structurant son propos autour de la figure masculine, à laquelle Caillebotte fut le seul impressionniste à réserver une place quasi exclusive, l’exposition réunit les plus grands tableaux de figures de l’artiste accompagnés de nombreux dessins et études, de clichés, de documents et d’archives. Paul Perrin, commissaire français de l’événement, évoque pour nous ce personnage clef de l’aventure impressionniste, peintre singulièrement doué, convaincu, sensible, qui n’eut de cesse d’aider ses compagnons pour mener, avec eux, le combat de la modernité en peinture.
Gustave Caillebotte
Orsay célèbre Caillebotte
Gustave Caillebotte
Peintre convaincu et combatif, fils de bourgeois et bourgeois lui-même, ami fidèle, grand lecteur, jardinier éperdu, amateur de régates... Gustave Caillebotte fut assurément tout cela, mais il conserve un mystère que sa peinture ne dissipe pas.
Caillebotte ou l’autre visage de l’Impressionnisme
Si, aujourd’hui, on associe moins spontanément Caillebotte à l’impressionnisme que Monet, Renoir ou même Degas, la critique de son temps souligna elle aussi, très vite, le caractère indépendant de sa peinture par rapport à celle de ses amis. Celui qui a tant cru et contribué au combat pour la modernité picturale en incarne une version à la fois moins révolutionnaire et plus radicale.
Paris en perspective(s)
Un peintre d’intérieurs
Prenant fréquemment ses motifs dans son environnement le plus proche, Caillebotte a fait entrer en peinture des scènes situées dans des intérieurs bourgeois qui lui étaient familiers. Hommes et femmes y évoluent, seuls ou non, livrant un coin de vérité au regard qui paraît les surprendre.
Un impressionniste au fil de l’eau
Un peintre entre ville et jardin
De séjours dans la banlieue de Paris en villégiatures, à mesure que le plein air s’impose dans sa peinture, l’intérêt de Caillebotte pour le jardin se mue en passion. Comme Monet à Giverny, il s’entoure, au Petit-Gennevilliers, de fleurs qu’il cultive avec soin et qui prennent une place croissante dans ses tableaux.
Le musée du Verre de Conches-en-Ouche
Rien ne prédestinait véritablement la petite ville de Conches-en-Ouche dans l’Eure à consacrer tout un musée aux arts du verre. Bien que le célèbre maître verrier François Décorchemont y soit né en 1880, la municipalité n’a, pendant longtemps, possédé aucune œuvre de l’artiste ni aucun objet en verre justifiant la création d’un musée dédié. Et pourtant...