Parfois les trois à la fois
François Roche
L’architecte, le militaire et le politicien
L’architecture tragique de notre monnaie
Mais la communauté de cette monnaie brûle les ponts, ferme les portes et se retire pour cristalliser les identités nationales.
L’esprit des bains
Les Bains-Douches, Paris Architecte, RDAI
Expo-litique au Louvre
A l’initiative de Jacques Attali, deux expositions “politiques”, pour reprendre son terme, illustrent son livre Une brève histoire de l'avenir. Les “invariants” du passé préfigurent à Paris les cinq vagues du futur, mises en scène à Bruxelles. Court entretien avec l'auteur avant la traversée d'un futur aussi bref qu'obscur, au musée du Louvre.
La maison sans fin... ni début d’ailleurs
La Maison sans fin de Frederik Kiesler (1890–1965) est une représentation de l’habitat qui nous ramène aux idées archétypales de l’origine : l’utérus et la grotte. C’est un processus ouvert où l’espace n’est pas dessiné mais plutôt défini en tant qu’art poétique — art par lequel la maison devient le lieu qui régénère les forces vitales, le produit métabolique de l’habitant. Habiter est une nécessité éternelle et immédiate… l’architecte est la maison. La maison est l’architecte.
Lecture pataphysique de la Maison de Verre
Design
Décadrage et ralentissement à l’oeuvre dans et autour
François Roche
Dans sa nouvelle formule, archiCREE se réapproprie son acronyme originel – Créations et Recherches Esthétiques Européennes – et souhaite (re)donner la parole, entre autres, à des architectes, des créateurs, qui ont marqué un ou plusieurs moments de ces trois dernières décennies. Il importe que l’on continue de les suivre pour leur radicalité, leur expérimentation et leurs positions quand bien même on ne les entend guère ou, plus exactement, on ne leur accorde plus vraiment de visibilité en France.
Tokujin Yoshioka
La rencontre avec Tokujin Yoshioka a eu lieu, un jour de juillet entre deux pluies, à son agence de Daikan-Yama à Tokyo où deux constructions d’époque différente se superposent. Serait-ce une allusion au temps avançant à pas ralentis ? Cette interview dresse le portrait d’un designer japonais qui rayonne à l’échelle internationale et dont l’année 2015 a déjà été marquée par plusieurs installations importantes au Japon.
De l’opacité à la transparence
Matière à réflexion et question de temps
Emballages emballants
Signés par deux jeunes agences américaines, les deux bâtiments mis en balance n’ont, de prime abord, pas grand-chose à voir, à commencer par leur programme. L’un propose des espaces supplémentaires à une galerie d’art, l’autre des solutions à la densité et la flexibilité de l’habitat en ville. Et pourtant, ces deux réalisations
Quand la lumière transfigure la matière
Contrairement à la matière, la lumière est insaisissable. Sans doute tire-t-elle son aura divine de l’abstraction de son incorporéité. Elle fascine d’autant plus qu’elle parvient à tromper notre oeil cartésien en métamorphosant — à la limite de la dématérialisation et du mirage — des objets pourtant bien concrets.
Urbanité étagée sur le Tage
EDP, la compagnie nationale d’électricité, est au coeur de l’actualité architecturale et fluviale de la capitale portugaise. Elle vient, en effet, de retenir Amanda Levete pour concevoir le futur centre culturel de sa fondation à Belém – non loin de l’embouchure du Tage – et d’inaugurer, sur la même rive mais plus en amont, son nouveau siège signé par Aires Mateus. Avec sa carapace immaculée lardée d’ouïes, ses planchers presque invisibles, son intrication de répétitions-variations, ce dernier ouvrage semble avoir suspendu le temps au-dessus du fleuve, tout en se (dé) jouant de l’exhibitionnisme traditionnel du travail que le duo d’architectes lisboètes érotise quasiment ici.
Dans la peau de Len Lye
Livrée en juillet dernier, la Fondation Len Lye de New Plymouth est le premier musée de Nouvelle Zélande intégralement consacré à un seul artiste. Pour abriter son oeuvre et valoriser ses sculptures cinétiques en acier, l’agence Patterson Associates a dessiné un musée derrière une façade drapée d’acier inox, aux ondulations miroitantes.
Comment tresser la corde… pour se pendre !
Bien inhabituelle architecture saillant des plaines agricoles d’Estrémadure, aux portes de la petite ville de Villanueva de la Serena. Réjouissantes de prime abord, son insertion paysagère et sa créativité architecturale relèvent aujourd’hui d’un beau paquet cadeau… empoisonné de la communauté autonome : un an après son achèvement, aucune manifestation ne s’y est encore tenue faute de budget, de mobilier et de clients.