La grandeur des petits patrimoines

L'évolution continue

Une gouttière bouchée ou mal installée peut être plus nuisible que bénéfique. Petit guide pour savoir comment la choisir, la poser et l’entretenir.

Sans la contribution de ses nombreux bénévoles, Héritage Montréal ne pourrait s’acquitter de sa mission de sauvegarde du patrimoine de la métropole. L’organisme les traite donc aux petits oignons. Résultat : la relève répond présent !

On les qualifie de « petits ». Pas tellement en raison de leur taille, mais plutôt en comparaison avec le « grand » patrimoine bâti, comme les propriétés auxquelles ils sont généralement annexés. Souvent relégués dans l’ombre, les dépenses agricoles, laiteries, hangars, caveaux à légumes ou croix de chemin sont pourtant autant de signes distinctifs de nos paysages, de témoins de notre histoire et du savoir-faire des générations passées.

Donner une nouvelle vocation aux bâtiments agricoles patrimoniaux qui ne remplissent plus leur fonction d’origine : voilà la solution idéale pour assurer leur conservation. Mais plusieurs obstacles se dressent sur cette voie. Le principal : une législation trop rigide.

Ce n’est pas un secret : les petits patrimoines abondent dans le Kamouraska. Tellement que divers intervenants ont uni leurs forces pour les répertorier, encourager leur restauration et les mettre en valeur. Une initiative qui aurait tout avantage à faire... des petits.

Pour qui s’intéresse à l’histoire des dépendances agricoles et des ornements de paysage, le Macro-inventaire du patrimoine québécois renferme des trésors d’information. Une multitude de petits patrimoines y ont été répertoriés et analysés entre 1977 et 1983. Plus de 30 ans plus tard, cet outil permet de mesurer le chemin parcouru.

Elles sont près de 3000 à baliser les routes du Québec. Colorées, sobres, pimpantes, quelquefois un peu fatiguées, les croix de chemin composent un héritage remarquable, mais fragile.

Dans la région de Portneuf subsiste un petit patrimoine rare et méconnu : le four à charbon de bois, indissociable du savoir-faire ancestral de la carbonisation.

Le Regroupement pour la pérennité de l’île Verte a travaillé fort pour préserver et mettre en valeur un petit patrimoine local : les fumoirs, ou boucaneries. Bâtiments et artisans témoignent toujours d’une tradition qui a marqué l’histoire des insulaires.

Témoin coloré et richement ornementé de la fierté identitaire de sa propriétaire, la redingote amérindienne offerte en donation aux Musées de la civilisation propose une immersion sociale chez les Hurons-Wendat du XIXe siècle.

Plus que de simples infrastructures de transport