Mémoires en séries

Autrefois métier traditionnel qui se transmettait de maître à apprenti, la restauration se pratique désormais souvent avec un diplôme universitaire en poche. En Europe, les plus anciennes écoles de restauration datent de l’après-guerre. Au Canada, l’Université Queen’s, à Kingston, a commencé à former des restaurateurs à la maîtrise en 1978.

Avant de se lancer dans des travaux considérables pour améliorer l’isolation d’un bâtiment ancien, une évaluation adéquate s’impose. Car selon son style architectural et l’époque de sa construction, l’édifice présente des caractéristiques qui lui sont propres. Il constitue une page d’histoire qu’il ne faudrait pas « déchirer » par des interventions malhabiles ou inappropriées

Fin de février 1992, Claude Davis, collectionneur passionné, contacte le Musée de la civilisation afin de lui offrir une partie de la collection qu’il enrichit depuis de nombreuses années. À sa première rencontre avec les conservateurs du musée, il est impatient et fébrile. Il les accueille dans son appartement de la rue Saint-Pierre, à Québec, heureux de leur montrer les sapins de Noël qui enjolivent son intérieur depuis quatre mois.

Pour mieux connaître leur nouveau pays, les premiers colons de la Nouvelle-France collectionnaient les plantes, les insectes et les mammifères. Puis, la pratique s’est largement diversifiée jusqu’à son âge d’or au XIXe siècle. Spécimens de la nature, timbres, monnaies et oeuvres d’art trônaient alors au sommet du palmarès des objets prisé.

Sans les dons des collectionneurs, les salles d’exposition seraient bien vides. Si plusieurs de ces passionnés contribuent à forger notre héritage collectif dans les boutiques encombrées des antiquaires, c’est dans les musées qu’ils mènent leur dada à son aboutissement : la transmission.

« Collectionner, c’est être capable de vivre de son passé », a écrit Albert Camus. Mais les collectionneurs ont aussi les deux pieds dans le présent. Indépendants et dévoués à leur pratique, ils sont de plus en plus nombreux, actifs, organisés, sans manquer de poursuivre leur précieuse collaboration avec les conservateurs de musée.

Enfant, l’historien de l’économie Marc Vallières a goûté au plaisir des collections. Depuis que sa passion a croisé ses préoccupations professionnelles, il accumule les tirelires, mais surtout, il les fait parler. Car elles ont beaucoup à dire sur la promotion de l’épargne par les institutions financières. Témoignage.

Devant leur écran d’ordinateur, les collectionneurs explorent de nouvelles avenues. Cybermuséologie, récits numériques : dans la dimension virtuelle, ils perpétuent la tradition, mais surtout, ils la transforment.

Après avoir logé de nombreux hommes d’équipage, l’édifice qui abritait le Montreal Sailors’ Institute héberge maintenant des expositions. Cap sur l’histoire de la Maison-des-Marins, cinquième pavillon du musée Pointe-à-Callière.

Depuis 50 ans, les Nouvelles Casernes, qui ont logé les troupes militaires françaises et britanniques avant d’abriter une cartoucherie, sont laissées à l’abandon. Leur nouveau propriétaire, la Commission de la capitale nationale du Québec (CCNQ), doit restaurer et réhabiliter ce bien patrimonial significatif afin d’en faire un élément dynamique et attractif dans un secteur peu achalandé du Vieux-Québec.