Artistes animistes

L’animisme est-il une question artistique1 ? En visitant certaines expositions et en étudiant le travail de plusieurs artistes contemporains, surtout performeurs et vidéastes, je serais tenté de répondre par l’affirmative. Ceci pour deux raisons essentielles. D’abord, l’animisme possède des affinités évidentes avec l’animation, le mouvement, l’existence dans la durée.

« Malgré le caractère surnaturel que revêt le passage d'un esprit à travers le réseau téléphonique, nous sommes obligés d'admettre la circulation d'une substance. Si l'âme ne peut pas voyager ainsi, c'est donc le récit qui passe d'un endroit à un autre par la tubulure des moyens de communication. » Cette réflexion de Pierre Paulin, issue d'In Search of Connections #2, concentre ses préoccupations, souvent intimement enchevêtrées les unes aux autres. Le mouvement, la traversée, l'opposition entre support et immatérialité, l'histoire technologique, la poésie Imprègnent son oeuvre dans une logique et une rigueur qui n'enlèvent rien à sa féconde liberté.

Pour ce Do It Yourself, je propose quelques conseils, bons ou mauvais, pour développer un système d’interventions en magazine que j’appelle «magazinages». Évidemment, je ne compte pas faire une liste exhaustive des corruptions possibles – caviardages, appropriations, retouches, etc. – mais plutôt suggérer quelques directions.

Depuis 2007, les Amis des Beaux-Arts de Paris oeuvrent au rayonnement de l’École et de ses étudiants. Sous la présidence d’agnès b., l’association développe une triple action : valoriser et soutenir la programmation culturelle ; créer des rendez-vous fédérateurs (masterclass et soirée annuelle de gala dont la dernière invitée fut Tacita Dean en 2013) ; parrainer et accompagner les étudiants dans leur parcours et leur insertion professionnelle.

Même si cela fait plus de six millions d'années que nos chemins se sont séparés, gare au gorille ! Cette bête puissante et tranquille trouble nos assurances anthropocentristes ; il n'est pas seulement ce « luron supérieur à l'homme dans l'étreinte », que chantait Georges Brassens, de manière moqueuse et un tantinet condescendante, mais bel et bien un être pensant, réfléchissant et doué de sensibilité.

Rencontrer l’oeuvre de Christopher Kline, c’est s’assurer d’émotions et de réflexions à retardement. C’est découvrir des expressions multiples – plastique, performative, éditoriale, musicale – qui regardent autant du côté de l’Art brut et de la culture populaire que de la peinture métaphysique italienne, des traditions picturales formelles et décoratives (l’Op Art notamment) que de la culture underground et des musiques spirites et contemporaines2, et qui associent, dans une volonté d’expérimentations, le goût pour la prouesse artisanale et le lâcher-prise vital.