Infowar

On le savait : les nouvelles technologies sont des armes de destructions à la fois douce (en apparence) et massives (en réalité) - en fait totalement pernicieuses - à l'usage des hackers en herbe de la planète. Depuis quelques mois, si le théâtre des opérations reste encore tout à fait physique, c'est bien dans le virtuel que les batailles les plus féroces se déroulent et se multiplient. Contre la censure, pour l'accès permanent ce bien vital et hautement stratégique qu'est devenue l'information. " Infowar ", toutes !

Aïe ! Les machines du Ministère des finances ainsi que certains postes à l'Elysée ont fait l'objet d'une attaque - très ciblée et plutôt sérieuse, dit-on - le 7 mars dernier. Qu'en pensent les spécialistes ? Impressions d'Eric Filiol, ex-militaire des transmissions, aujourd'hui expert en sécurité, cryptologie et virologie informatique dans le privé, et de Damien Bancal, journaliste spécialiste de la cyber-criminalité et fondateur du site Zataz.com.

Pour mieux comprendre la guerre de l'information et s'immerger dans son histoire, nous avons interrogé Antoine Lefébure, qui observe depuis les années 1980 la marche du monde connecté. Confessions intimes avec un éminent pionnier des database et des réseaux.

Dans son roman de science-fiction, "Le Chaos final" ("The Men In The Jungle") écrit en 1967, Norman Spinrad décrivait un groupe d'aventuriers dont l'activité favorite était de repérer une planète bien totalitaire et corrompue, c'est-à-dire un monde à fort potentiel révolutionnaire, pour y déclencher le chaos et la révolution. Nous y voilà ? A moins que nous soyons plongés dans un jeu de rôle en réalité augmentée massivement multijoueurs...

Reportage à Berlin dans les entrailles du plus grand hackerspace européen, le c-base (espace qui accueille parfois l'illustre Chaos Computer Club). C'est ici que se regroupent les plus influents cyber-guerriers du nouveau monde à la pointe du sabotage digital. A l'image du ver "Stuxnet"" qui a considérablement affecté 45 000 systèmes informatiques. Bienvenue dans la matrice !

Internet a permis aux adeptes de la culture geek, longtemps marginalisés, de former aujourd'hui une véritable communauté. Régie par des principes stricts de liberté d'expression et de transparence, elle s'efforce dorénavant de les faire appliquer à la société, jusqu'à créer un réel contre-pouvoir qui voudrait bien reconfigurer le monde...

Nicolas Alberny et Jean Mach sont les réalisateurs d'un film passé un peu trop inaperçu lors de sa sortie en salles l'an dernier. L'excellent "8th Wonderland", pourtant, narrait déjà à peu près tout ce que tout le monde découvre, en prémices, aujourd'hui les yeux ébahis. Soit la constitution d'un premier Etat véritablement virtuel, pour le meilleur et pour le pire...

Si les cyber-activistes sont dans l'ensemble prêts à soutenir et appuyer une cause qui leur paraît juste, tous n'ont pas la même vision de la culture geek et tous n'utilisent pas les mêmes moyens pour exister sur le réseau. Topographie des abysses d'Internet.

Napalm, administrateur du forum français "Le Véritable Asile", offre un regard différent sur l'évolution du réseau, les événements qui l'ont propulsé au cœur de l'effervescence médiatique, et revient sur les racines de la communauté Internet.

Chronic'art publie le premier épisode d'une longue série consacrée aux nouveaux "Maîtres de la planète" qui déstabilisent le vieux monde ; à toutes ces grandes figures de la civilisation connectée qui, en pouvoirs ou contre-pouvoirs, reconfigurent le monde au XXIe siècle. Ici, Julian Assange, par Angie David*. Monsieur "Wikileaks" aurait pu être un personnage de fiction dans une série phare concoctée par la chaîne américaine HBO. Même s'il est avant tout un parfait rejeton du monde virtuel, Assange est pourtant bel et bien une personnalité réelle et, déjà, tout à fait historique. Portrait de l'un des plus éminents initiateurs et représentants de l'"infowar".

Difficile à dénicher chez les bouquinistes, Roberto Arlt a laissé sa marque dans les encyclopédies comme l'antagoniste esthétique absolu de Borges. La réédition de son prodigieux diptyque romanesque ("Les Sept fous" et "Les Lance-flammes") lève le voile sur ce cas complexe et insolite de la littérature argentine.

David Peace livre le deuxième épisode de sa trilogie japonaise, et est l'un des invités du festival Quai du Polar qui se tenait cette année à Lyon, du 25 au 27 mars 2011. Rencontre avec le maître exorciste du polar.