Les jeunes

Screen shot

Si le cinéma substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs, le jeu vidéo les rend réels. Mettons alors Bazin, Godard ou Daney à l'épreuve du pixel. Confrontons le film, sa grammaire, ses théories à l'épreuve des mondes interactifs. Cinéma et jeu vidéo sont aussi étranger que familier, la preuve. Leçon #1 : La mise en scène.

Wesh

Le buzz-movie à découvrir ou tout ce que vous avez toujours voulu (ne pas) savoir sur la team Chro.

Lanternes magiques

Où (en) est le cinéma ? Pas sûr que la réponse se trouve encore dans les salles, dans la pitance hebdomadaire de l'actualité. Défrichons un peu, plutôt, en compagnie d'une poignée d'éclaireurs dont les films, dans la nébuleuse des festivals, des galeries, du web, ouvrent la voie pour la suite. Pour commencer : Ben Russell, arpenteur génial d'une "ethnographie psychédélique".

Dossier ah la la, les jeunes...

Quoi de commun entre la musique de Philippe Katerine, les films de Gregg Araki et les livres de Bret Easton Ellis ? D'abord, en cette rentrée 2010, ces trois-là font l'actu. Ensuite, chacun à leur manière, ces "idôles" font une fixette sur le sujet insaisissable et mutant qu'est la jeunesse - qui évolue, croit-on. Qu'il s'agisse de la régression ou des enfantillages de Katerine, des obsessions sexuelles, psychédéliques et eschatologiques du réalisateur de "Kaboom" (en France - mais oui, c'est possible ! -, sous un tout autre angle, Sophie Letourneur nous dit aussi quelque chose de marquant sur le sujet, avec "La Vie au ranch" en salles en octobre) ou encore les élucubrations Gen-X de l'auteur d'"American Psyho" et de "Suite(s) impériale(s)", son nouveau roman, c'est toujours un besoin compulsif de jouissance qui prime, moteur et motto des "jeunes" - sans question d'âges. Alors voilà, c'est la rentée ; mais puisqu'il s'agit avant tout de jouir, c'est d'abord la récré.

Maitre d’école

Le chanteur français Katerine sort un nouvel album qu'il prénomme "Philippe", et qui pourra être repris en chœur dans les cours de récré et les prochaines manifestations, par les petits et les grands. Philippe Katerine vous apprend la vie. Mais vous saviez déjà.

Teenage fan club

Le cinéma aime les jeunes. Ce n'est pas nouveau, mais ça n'a jamais été aussi vrai : une demi-douzaine de films sur le sujet se bousculent aux portes de la rentrée, comblant d'avance un appétit cinéphile désormais généralisé pour la moindre poussée d'acné. Faisons un peu le tri, en commençant par le meilleur : "Kaboom", le dernier Araki.

L’orgasme ultime

Après l'élégiaque "Mysterious Skin" et la récré fumette de "Smiley Face", Gregg Araki remonte dans le manège de la teen apocalypse trilogy avec "Kaboom", qu'il dit avoir fait pour les fans, mais qui n'est pas loin d'être son meilleur film.

Mesdemoiselles 19 ans

Il était temps qu'en matière de films de filles, le cinéma français se secoue un peu. Vraie bonne surprise, "La Vie au ranch", premier film de Sophie Letourneur, casse le ronron et ça fait du bien.

Comment devenir jeune en 6 leçons

"La jeunesse n'a pas d'âge", écrit avec force Hugues Aufray. Il faut savoir se ressourcer auprès de tels aphorismes, qui recèlent rien moins que la vérité du monde. Le cinéma, avec la même puissance d'évocation, dispense à son tour quelques leçons utiles. Mais comme le préconise Mike Damone dans "Fast Times At Ridgemont High" : ce qui compte, c'est l'attitude.

Date limite de péremption

En 1985, "Moins que zéro" propulse sur la scène littéraire US un auteur sorti de nulle part, âgé d'à peine 21 ans, une véritable étrangeté. Bret Easton Ellis redonne vie aux personnages de ce premier roman dans "Suite(s) impériale(s)" : les destins croisés de Clay, Blair, Julian et Rip, vingt-cinq ans après que l'auteur a tout vu et tout compris de la jeunesse comme elle est maintenant. Ou presque.

Oval

Après une décennie de silence, Oval ressuscite de ses cendres et se réinvente, loin des laptops et des clics de CD qui sautent qui ont fait son importance dans les années 90. Toujours moderne ?

Mafia II

En 2002, "Mafia", sous de faux-airs de "GTA-like", avait su séduire par sa mise en scène exemplaire, transformant chacun de ses chapitres en récréation maniériste de toute une cinéphilie pop. Huit années plus tard, le deuxième épisode de la saga a su se faire attendre. Mais le jeu, par ses choix de brider les possibilités ludiques, apparait comme une anomalie, réactionnaire aux modes de l'open world.

Rrodigo Fresan

Avec ses amis Roberto Bolaño et Alan Pauls, il est l'un des grands noms de la nouvelle littérature sud-américaine : Rodrigo Fresán revient en cette rentrée avec deux romans interconnectés, entre tradition expérimentale et roman de genre. Entretien.

The social network

Un film sur "Facebook", était-ce bien nécessaire ? Oui, quand c'est David Fincher qui s'y colle. L'odyssée industrielle de Mark Zuckerberg racontée par l'auteur de Zodiac : difficile de ne pas s'emballer. Difficile aussi, alors que le film n'a pas encore été montré à la presse, de ne pas se risquer au petit jeu des pronostics. Voilà donc à quoi pourrait ressembler "The Social Network"...

Asterios Polyp

C'est une histoire américaine qui traite de thèmes universels. Elle parle de grandeur et de décadence, d'amour et de rédemption, et un peu d'architecture. Sa puissance est à chercher ailleurs, dans une écriture de l'individualité et des rapports uniques que chacun entretient au monde. Idiosyncratique, riche d'inventions, cette écriture se veut surtout propre au langage de la bande dessinée.

François Taillandier

Avec "Time To Turn", François Taillandier met un point final à "La Grande intrigue", le cycle romanesque en 5 tomes qu'il avait commencé en 2005. L'occasion de le retrouver pour tirer le bilan et nous interroger avec lui : que peut le roman aujourd'hui ? Dans quelle société vivons-nous ?

Matthew Dear

Beatmaker surtout connu des foules techno, Matthew Dear trouve aujourd'hui refuge contre l'immense urbain avec un album de chansons, "Black City", moment d'angoisse et d'effroi qui n'est pas sans rappeler les étrangetés berlinoises de Can, Eno et Bowie. Portrait d'un hybride pop sous son jour le plus introspectif.

Poupées de sire

Fin des années 70, Denis Sire livre à "Métal Hurlant" des bandes dessinées brouillonnes pleines de SF, de rock n'roll et d'érotisme vintage. Adepte du "Good girl art", le dessinateur culte de Bois Willys et de Lisa Bay n'a rien perdu de son goût des belles mécaniques chromées. Blonde Brunehilde ou brune Blondie, héroïnes rutilantes échappées de ses carnets de croquis, laissez-vous séduire par ses "Poupées de Sire".

Antoine Volodine

Depuis plus de vingt-cinq ans, Antoine Volodine poursuit la création d'une œuvre réticulaire et magistrale, définie par le nom de "post-exotisme . Son offensive désespérée contre le réel parvient aujourd'hui à de nouvelles percées, comme il publie, en cette rentrée, trois romans chez trois éditeurs différents et dont deux portent les signatures de ses propres personnages. Survol d'une galaxie.