Hubert Haddad

L'excès d'Haddad

- La chambre royale - Crime d'honneur - Perdus dans un profond sommeil - Le Rio Mapocho gronde toujours - Petit éloge du voisin

Hubert Haddad dessine et peint dans les marges de son oeuvre d'écrivain, aucun système ne le guide, aucune réflexion dans ce domaine. Il se laisse porter par la fantaisie des apparitions et des matériaux, passant de l'abstraction à la figuration, de la couleur au noir profond et inversement.

Dès son premier roman en 1974, Hubert Haddad avec une certaine violence se confronta à l'union indissoluble de l'amour et de la mort.

A l'instar de certains nouvellistes qu'il a pu célébrer, notamment dans les pages de Brèves, tel Marcel Schneider, ou bien comme Julien Gracq, Hubert Haddad, auteur de fiction, ne manque pas trahir d'indiscutables ascendances romantiques.

Nous voici prévenus : lire les nouvelles d'Hubert Haddad c'est accepter d'entrer dans un espace où se rejoignent, parfois superposés, ailleurs se heurtant, toutes formes et matières de ce textile qu'est le monde.

C'est au lecteur de décider si le héros du Ventriloque amoureux a vécu sur la stupéfiante aventure qu'il nous conte, ou s'il n'a, "en réalité", pas quitté un instant l'asile de fous de Mayence.

Hubert Haddad fait partie de ces rares individus face auxquels je ressens à la fois un très grand embarras et une profonde attirance - étrangement, il n'y a que des écrivains pour provoquer chez moi de tels sentiments.