Ils se sont formés tout seuls, ou presque, en dehors des rails et du sérail. Portrait d’un trio qui fait rimer septième art et aventure : Sylvain Lagrillère et Lucas Tothe, les cofondateurs de la très prisée société de production Punchline Cinéma, et Loïc Barché, le réalisateur prometteur de Goliath et L’aventure atomique.
Histoires au long cours
Le goût du risque
Héroïnes du visible
Sur les écrans de ces derniers mois, le personnage principal d’Invisível herói, l’étonnant Duarte, a été l’un de ceux qui ont le plus imprégné notre mémoire. Comme ce film venait rejoindre, en moins de cinq ans, deux autres courts métrages aussi marquants, il relevait de l’évidence de susciter une rencontre avec leur réalisatrice, Cristèle Alves Meira, et sa productrice attitrée, Gaëlle Mareschi.
Comme une histoire d’amour
C’est une collaboration qui a débuté comme un coup de foudre, avec des valeurs communes et l’envie de les partager et de les faire vivre. Après un court métrage, Les petites mains (2017) – et un César en 2019 –, ils travaillent aujourd’hui à un premier long métrage. Rencontre avec Rémi Allier et ses producteurs français, Pauline Seigland et Lionel Massol.
L’urgence de l’instinct
Un Grec et deux Français. Un trio qui s’est soudé il y a deux ans. Une rencontre décisive qui a débouché sur deux courts métrages salués : Le silence des poissons mourants et La distance entre le ciel et nous. Bonne pioche, avec une tournée des grands-ducs, avant le sacre à Cannes avec la Palme d’or et la Queer Palm pour le second film. Des récits forts, singuliers et remplis d’une âme que la belle équipe entend prolonger avec un premier long métrage.
Olivier Smolders
Si Bref a, depuis trente ans, toujours suivi le travail sans équivalent d’Olivier Smolders, le dernier dossier conséquent qui lui avait été consacré dans nos pages datait de la fin du siècle passé. Depuis, son oeuvre s’est encore déployée et enrichie, ce que plusieurs événements du début d’année couronnent, à Paris ou ailleurs. Retour sur cette somme artistique qu’il convient de redécouvrir perpétuellement.
Bis repetita ?
Un film n’est pas un café et il ne suffit pas d’allonger un court en le diluant avec de l’eau. Le succès médiatisé des Misérables de Ladj Ly a mis en lumière le phénomène, avec un Prix du jury à Cannes faisant suite à un court réalisé trois ans auparavant. D’autres entreprises similaires étant en développement ou déjà achevées, un premier tour de la question n’était pas inutile.
Un court sans fin
Un premier long métrage déjà achevé, Les héroïques, de Maxime Roy, prolongeant un court fort remarqué, Beautiful Loser. Un autre en cours de montage : Gagarine, de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh, qui développe les quinze minutes éponymes qui avaient, il y a quatre ans, révélé le duo. Un troisième en cours d’écriture : Pile poil, de Lauriane Escaffre et Yvonnick Muller, perpétuant l’un des succès festivaliers de l’année. La simultanéité de tous ces projets intrigants devait logiquement se traduire par une rencontre collective, joyeuse et animée, entre celles et ceux qui les portent.
Histoire d’un court - Lune Froide de Patrick Bouchitey
« Un court métrage d’une densité, d’une maîtrise et d’un culot qui laisse pantois », écrivait le regretté Jean-Jacques Bernard dans Bref n° 3, en novembre 1989. Trente ans après, Lune froide reste comme un objet filmique unique dans le paysage hexagonal, d’abord en court, puis à travers le long métrage qui lui a succédé. Retour sur cette aventure, entre deux formats, aussi électrique que mouvementée.
Le port ou la ligne d’ombre
Trois ans après le succès de son impressionnant et singulier moyen métrage, Le gouffre, la perspective du premier long métrage de fiction de son auteur, Vincent Le Port, nous a intrigués. Bruno Reidal s’annonçant comme un film d’auteur majeur de 2020, le moment était indiqué de prendre le temps de converser avec un cinéaste – également producteur – privilégiant toujours les chemins buissonniers aux autoroutes saturées.
Sautes d’humour
Il a parfois été reproché à Bref de négliger la comédie. Rien n’est plus faux, et les mois passés se sont même révélés particulièrement stimulants, avec une certaine coïncidence de recherches de tonalités humoristiques singulières et parfois audacieuses. Une louable tendance, qui méritait bien d’être explorée.
La disjonction du monde
Entre drôlerie et mélancolie, goût de l’absurde et vagabondage humaniste, Braquer Poitiers a marqué l’année de son empreinte. Membre du jury du Prix Jean-Vigo qui lui a été décerné et critique de cinéma, Charlotte Garson est la plume invitée de ce numéro pour évoquer cet ovni signé Claude Schmitz.
Des écrans aux cimaises
Il est souvent incertain, et parfois risqué, de chercher à dégager de véritables lames de fond au sein de la production annuelle, qui demeure marquée d’abord par sa grande – et précieuse – pluralité. Une porosité réelle semble néanmoins s'installer entre certains courts métrages, à la recherche de nouvelles formes ou narrations, et le territoire de l’art contemporain. De nombreuses oeuvres volontiers hybrides nous ont ainsi récemment étonnés et captivés.
Rosto, le grand “manie-tout”
Sa disparition, au printemps 2019, nous a littéralement sidérés. L’un des artistes les plus créatifs – les plus charismatiques, aussi – du paysage de l’animation et du cinéma hybride du xxie siècle s’éclipsait, alors que tant de projets prometteurs se profilaient pour lui. Un hommage à ce magicien de l’image, aux inépuisables talents, s’imposait naturellement. Il lui est rendu par ceux qui l’ont connu, côtoyé, admiré, aimé.
Les films
A l’est, du nouveau
Au Marché du film, à Clermont-Ferrand, en février 2019, c’était la grande nouveauté. Un imposant stand aux dominantes azur et rouge attirait l’attention: pour la première fois en trente-quatre éditions, la Russie, soit le plus vaste pays du monde, était représentée, grâce au label Vostok. Le signe d’un réveil, sinon carrément d’un éveil, qui nous a incités à en savoir plus sur une production courte encore largement méconnue.