Pourquoi les démocraties torturent

La loi Pécresse, relative aux libertés et responsabilités des Universités, promulguée le 10 août 2007, a suscité de vives réactions parmi les associations étudiantes et les personnels d’université, culminant dans une importante mobilisation étudiante et des mouvements de grève de forte ampleur. Au centre de la polémique, la notion d’autonomie des universités, fortement critiquée. Pourtant, les systèmes de recherche et d’enseignement supérieur qui fonctionnent le mieux sont ceux dont le centre de gravité est constitué d’universités dotées d’une forte autonomie. Le Québécois Camille Limoges, historien des sciences, revient sur cette notion d’autonomie, pour tenter de désamorcer les craintes et les réticences françaises.

Suite au 11-Septembre, l’Asie centrale et du Sud s’est enfoncée dans une crise bien plus grave qu’elle ne l’était alors. La stratégie de l’administration Bush n’est pas étrangère à cet état de fait. Cependant, l’armée pakistanaise, qui dirige de facto le pays, embourbée dans des velléités séculaires avec l’Inde, en partage la responsabilité. En s’appuyant sur les talibans pour contrer son ennemi mythique, le Pakistan a peut-être créé les conditions de son propre effondrement. « Le Pakistan en péril », par William Dalrymple.

Comment expliquer que le dictateur communiste soit encore là, cinquante ans après sa prise de pouvoir ? Le Comandante a résisté à un demi-siècle de pression américaine, survécu à des tentatives d’invasion et d’assassinat, à l’embargo imposé par les Etats-Unis, à l’effondrement de son seul allié historique, l’Union soviétique… Héros romantique ou despote inspirant la terreur, celui que les Cubains, même ceux qui le haïssent, appellent « Fidel », a tissé avec son peuple une relation charnelle et intime, et marqué l’histoire et l’identité de l’île. L’essayiste Alma Guillermopietro s’interroge pourtant : qu’adviendra-t-il, après lui, d’un régime fondé sur son charisme, sa volonté surhumaine, son énorme égo et son messianisme révolutionnaire ?

Des auteurs comme Stan Lee, Alan Moore et Frank Miller ont donné aux Comics leurs lettres de noblesse. Thématiques sombres, structures narratives et visuelles complexes et sophistiquées… Le frontière entre le «neuvième art» et la littérature semble s’amoindrir. Le journaliste argentin Diego Marinelli revient sur l’émergence du «roman graphique», en passe de remplacer le roman traditionnel comme miroir de l’esprit du temps.