La répression des hérésies foisonnantes en France au Moyen Âge, et de la première d’entre elles, l’hérésie cathare, a rendu bien service à l’Église et aux rois.
Cerveau féminin - cerveau masculin
Du bon usage de l’hérésie
Eloge de la terreur
Contrairement à ce que veulent nous faire croire des historiens policés par le libéralisme social-démocrate, qui dénigrent la Terreur, celle-ci fut « une transaction sacrée où la fondation des valeurs exige la mort des hommes ».
Entretien avec Eva Illouz
Affranchi des cadres sociaux qui l’enserraient, l’amour est devenu l’indicateur par excellence de la valeur de soi, le coeur battant de nos projets de vie. C’est bien pourquoi il ne nous a jamais tant fait souffrir. Écartelé entre idéal romantique, désir d’autonomie et standardisation des sentiments, l’individu moderne est désemparé par les nouvelles règles du jeu.
Pour en finir avec l’essentialisme
Dossier: Le sexe du cerveau Depuis Aristote, l’idée que la différence entre les sexes est « naturelle » a droit de cité, y compris dans le monde scientifique. Aujourd’hui encore, des recherches sur le cerveau menées en dépit du bon sens alimentent ce préjugé et contribuent à légitimer les inégalités.
La pseudoscience en cache une autreDiane
Bien sûr, les recherches biaisées sont légion. Mais de nombreux scientifi ques travaillant sur les diff érences sexuelles dans le cerveau sont scrupuleux et produisent des travaux de qualité. Sans verser dans l’essentialisme, force est de reconnaître qu’il existe des disparités significatives. L’infl uence du biologique ne fait pas de doute.
L’importance du biologique
N’en déplaise aux tenants du politiquement correct, il existe des différences essentielles entre cerveau masculin et cerveau féminin, comme en témoigne le cas de l’autisme. Certes, les variables sociales peuvent influencer et modifier ces caractéristiques, mais elles ne les abolissent pas. L’admettre ne relève d’aucune forme de sexisme.
Exxon, l’empire se réinvente
On prête au géant pétrolier un immense pouvoir occulte. Ses actions de lobbying, ses subsides aux partis politiques, ses investissements dans des États fragiles lui confèrent une influence inouïe sur l’Amérique et sur le monde. Mais jamais la première entreprise mondiale ne le serait devenue sans l’intelligence du long terme de ses dirigeants, qui préparent désormais l’après-pétrole.
Blasphémer est-il un droit de l’homme
Les Monty Python ne pourraient sans doute plus tourner La Vie de Brian aujourd’hui. Même en Occident, le blasphème est souvent considéré comme une atteinte aux droits de l’homme. Au risque de menacer la liberté d’expression. Du coup, certains sont tentés d’inverser le propos, et de sacraliser le sacrilège.
Dans les bas-fonds de Bombay
Après quatre ans passés dans un bidonville indien, une journaliste rappelle ce qu’être misérable veut vraiment dire. À travers les yeux d’Abdul, qui rêve de justice et d’un petit lopin de terre ; de Manju, qui fonde son avenir sur la lecture de Mrs Dalloway ; et de Fatima l’unijambiste, indicible figure de l’horreur.
Un siècle avant Obama, déjà...
En obtenant 2 000 pauvres voix à la présidentielle de 1904, George Edwin Taylor avait peu de chances de passer à la postérité. Mais, au-delà de sa démarche un peu loufoque, le premier Noir à briguer la Maison- Blanche symbolise un moment décisif de l’histoire des États-Unis : celui où les Afro-Américains, abandonnés des républicains, passent aux démocrates. Un siècle plus tard, la victoire d’Obama sera le fruit de ce basculement.
Le plus aimé des auteurs français
On fêtera l’an prochain le centième anniversaire de la naissance d’Albert Camus. Naguère voué aux gémonies par une bonne partie de l’intelligentsia de gauche, cet écrivain engagé mais lucide, au charme dévastateur, avait une pensée profonde et juste. Moins libertaire que ne le dit Onfray, l’humaniste têtu qu’il était rappelle plutôt George Orwell.
Tchékhov, l’auteur en fuite
D’où lui venait cette réserve qui affl eurait sous son charme infini, aux dires de ses contemporains ? Sans doute de son tiraillement entre désir de liberté et peur de l’abandon, entre goût de la compagnie et besoin de solitude, entre appel de l’amour et horreur du mariage. Tchékhov a traversé la vie comme un prisonnier en cavale et bâti son oeuvre sur ce culte de l’éphémère.
Si Winnicott était ma mère
Après avoir décrit son enfance dans une famille de croquemorts, auprès d’un père « pédé honteux et maniaco-dépressif », Alison Bechdel explore dans son nouvel album sa relation, tout aussi tourmentée, à une mère froide et distante.
Quand j’avais quinze ans, j’ai tué
Peut-on échapper à la violence quand on est née dans le barrio, à Guatemala City, l’une des villes les plus dangereuses du monde ? Après avoir été l’égérie d’un gang parmi les pires, Alma a réussi à s’extraire de cet univers, mais l’a payé au prix fort. Son itinéraire est raconté dans un reportage exceptionnel