Chistopher Wheeldon (41 ans), Wayne McGregor (44) et Liam Scarlett (28) sont les trois chorégraphes résidents de la compagnie du Covent Garden de Londres, et donc, nominalement, ils forment la «triade» chorégraphique de prestige du ballet anglais de nos jours, tout en étant des artistes plutôt différents. Dans trois portraits et quelques photos de leurs interprètes, voici un panorama de la danse actuelle au Royal Ballet (comme toujours dans un plus ou moins splendide isolement par rapport au reste de l’Europe)
Les chorégraphes du Royal Ballet
La triade du Royal Ballet
Wayne McGregor, le chorégraphe post-contemporain
Wayne McGregor est devenu “chorégraphe résident” du Royal Ballet en 2006, le premier chorégraphe de danse contemporaine à assumer cette charge.
De Mille et Cullberg, deux pionnières du ballet psychologique
Le Sacre sans le Sacre
Ceux qui s’attendaient à ce que le chorégraphe anglo-indien Akram Khan, en travaillant à une chorégraphie inspirée du Sacre du printemps, s’appuie sur la musique d’Igor Stravinsky n’en reconnaîtront que 30 se- condes et se retrouveront avec dans les oreilles des compositions nouvelles et bruyantes de trois auteurs appelés à entrer “in the mind of Igor” (“dans l’esprit d’Igor”, tel est le sens du titre: iTMOi).
Anastasia ressuscite
Relâche revient sur scène
Le Coq chante et danse
Avec son groupe des “Saisons Russes du XXIème Siècle”, Andris Liepa s’est donné comme mission de remettre en scène les titres glorieux de l’époque de Dia- ghilev, une mission, à dire vrai, qui a connu des hauts et des bas, avec des reprises honorables à côté de “re- makes” d’un goût douteux.
La danse primordiale de Brumachon
D’Indicibles Violences est la dernière création (présentée en 2013) du chorégraphe Claude Brumachon (55 ans), directeur du Centre Chorégraphique National de Nantes.
La danse en duo avec la musique
La compagnie berlinoise de la chorégraphe Sasha Waltz et le très célèbre Mahler Chamber Orchestra (fondée par Claudio Abbado) ont présenté “six miniatures pour 16 danseurs et 15 musiciens” (comme on pouvait le lire dans le programme) où l’on associait strictement des morceaux de musique et de danse “intellectuelles”.
Les morts d’un cygne immortel
Sur YouTube on peut parcourir plus de cent ans d’histoire de La Mort du cygne de Michel Fokine, depuis l’interprétation d’Anna Pavlova, créatrice du rôle au début du XXème siècle, jusqu’à celles de plusieurs ballerines actuelles, en passant par de nom- breux noms célèbres: Tamara Toumanova, Galina Oulanova, Alla Osipenko, Yvette Chauviré, Natalia Makarova, Ghislaine Thesmar, Eva Evdokimova, Maïa Plissetskaïa, Natalia Bessmertnova (en ré- pétition avec la grande Marina Semionova)... Vidéos qui illustrent la gamme de variantes sur lesquelles l’interprète peut jouer, dans le phrasé, dans le passage entre mimétisme de l’image du cygne et sa transfiguration évo- catrice, ou entre couleur lyrique et côté dra- matique. Tout demeure précisément dans ces nuances très délicates qui en font justement un morceau pour de grandes interprètes uni- quement.
Marco Spada sur le grand écran
La saison du Royal Ballet de Londres au cinéma s’est clôturée le 28 avril avec The Winter’s Tale, la création de Christopher Wheeldon, inspirée du drame de William Sha- kespeare (on en parlera ultérieurement). En- tre-temps, on a retransmis en direct depuis Londres, dans un millier de salles de cinéma dans plus de 30 pays du monde, la somptueuse Belle au bois dormant de la compagnie anglaise qui au nom de Marius Petipa associe ceux de Frederick Ashton, Anthony Dowell et Christopher Wheeldon, qui ont rechorégraphié des parties plus ou moins importantes du ballet au cours des soixante dernières années.