Alessandra Ferri

Alessandra Ferri, le retour

by Valeria Crippa

Le retour à la scène d’Alessandra Ferri est l’événement de l’année pour ses fans encore nombreux et passionnés dans le monde entier. Après Spolète, il y aura Broadway et puis La Scala avec une création de Neumeier. Par d’autres voies, la carrière de l’une des danseuses les plus célèbres de notre époque recommence. Mais pourquoi ses adieux furent-ils si tristes pour son public, surtout en Italie et à New York, qui maintenant semble la saluer comme si elle n’avait jamais quitté la scène?

Noureev à la viennoise

by Sonia Schoonejans

̀A l’exception d’une brève appari- tion à l’Opéra du Château de Versailles en 2011 avec une pièce de Patrick de Bana (Marie-Antoinette), le Ballet de l’Opéra de Vienne n’était plus venu en France depuis 1968. Le fait de voir la compagnie à Paris au festival “Les Étés de la danse” fut donc, pour la ma- jorité des spectateurs, une belle décou- verte.

L’esprit américain du ballet

by Gerald Dowler

Le Boston Ballet a apporté à Londres un souffle d’énergie du Nouveau Monde dans un premier programme mixte avec lequel le direc- teur Mikko Nissenen a cherché à placer sa compagnie dans le courant principal du ballet mondial; il a fait beaucoup pour en élever le profil afin qu’elle soit vue, évidemment, comme un produit américain haut de gamme et de niveau international.

Sous le(s) Signe(s) de Carlson

by Sonia Schoonejans

Depuis sa création en 1997 pour le Ballet de l’Opéra de Paris, Signes de Carolyn Carlson donne, à chacune de ses reprises, le plaisir renouvelé d’une harmonie totale entre danse et peinture, et aussi l’occasion de découvrir les prises de rôle de la nouvelle génération.

Hansel, Gretel et Norman Bates

by Gerald Dowler

La raison de l’attente suscitée par chaque nouvelle création de Liam Scarlett, le jeune chorégraphe du Royal Ballet de Londres, est due au fait qu’il est considéré comme l’espoir de la chorégraphie anglaise ac- tuelle de base classique. Ses premières pièces prometteuses de petit format et, notamment, son premier ballet pour la scène principale du Covent Garden, Asphodel Meadows de 2010, ont mené à cette conviction. Sweet Violets de 2012 était une exploration de style MacMillan, trop longue et inutilement compliquée, de l’histoire de Jack l’Éventreur, aussi espérait-on bien qu’avec Hansel and Gretel on revienne à un format plus intime au Linbury Theatre.

Trisha Brown, phase conservative

by Sonia Schoonejans

Outre les quatre créations d’Emanuel Gat, l’artiste associé à cette dernière édition, le Festival MontpellierDanse s’est articulé autour de la mémoire et de la modernité, un sujet suffisamment vaste pour y inclure des personnalités très différentes telles Israel Galván, Akaji Maro, protagoniste historique de la danse Butô, Maguy Marin et Trisha Brown avec un programme concocté par la nouvelle direction artistique de la compagnie. Âgée de 77 ans, la chorégraphe américaine vient en effet de quitter la direction active.

L’art plastique total de Dawson

by Marc Haegeman

Het Nationale Ballet (la compagnie nationale hollandaise) n’a pas oublié le centenaire du Sacre du printemps. Pour clôturer sa saison, la troupe d’Amsterdam a demandé à Shen Wei, chorégraphe bien connu pour son éclectisme, de récréer le ballet de Stravinsky. Toutefois, la création de la soirée qui s’est avérée la plus intéressante fut Overture (sic) du chorégraphe britannique David Dawson, en termes d’ambi- tion, de profondeur et d’une vision parfaitement intégrée.

L’autre visage de Misha

by Elisa Guzzo Vaccarino

Âgé de 64 ans, Mikhail Baryshnikov ne cesse d’épater, étape après étape d’une carrière longue et menée avec intelligence. Maintenant, comme on l’a vu au Festival des Deux Mondes de Spolète, il joue et danse sous la direction de Robert Wilson dans une pièce théâtrale, The Old Woman, pour deux stars, lui et Willem Dafoe (acteur de théâtre qui s’est produit avec succès au cinéma dans des rôles très variés, du Patient anglais à Spider-Man).

Bel interroge les spectateurs

by Sonia Schoonejans

Depuis 2004, avec une création pour l’Opéra de Paris intitulée Je m’appelle Véronique Doisneau, Jérôme Bel, en posant des questions à l’interprète, se plaît à démonter les mécanismes de la représentation, à mettre en évidence ses codes et ses artifices. On nous dira que les Américains avaient déjà entamé ce travail de déconstruction dès les années 60. Certes. Mais là où les insurgés de la Judson Church (du nom de l’église où le groupe se réunissait) contestaient toute forme de spectacle en même temps que la société à laquelle celui-ci appartient, Bel, lui, s’amuse à créer un nouveau genre de spectacle supposé le désacraliser.

Partita à deux

by Emmanuèle Rüegger

Il y a exactement trente ans, c’était la révélation au Festival d’Avignon: Rosas danst Rosas de Anne Teresa De Keersmaeker. Une pièce virtuose truffée de gestes de la vie quotidienne. Elle fera école dans le monde de la danse. La chorégraphe belge est une habituée de la Cour d’honneur: en 1992 on a pu y voir sa pièce Mozart/Concert Arias, en 2011 Cesena, un travail sur la musique raffinée de la fin du Moyen Âge, l’ars subtilior.

Ossipova, le côté noir du cygne blanc

by Cristiano Merlo

Un grand interprète sait donner sa touche personnelle, voire même uni- que, à son interprétation tout en restant dans les limites d’un canon de référence. Chercher à être original en bouleversant ou en déformant ce canon serait en effet même trop simple et c’est certainement très dangereux: l’effet final involontaire pourrait déboucher sur la caricature et déconcerter.

Un “Roméo” de chambre

by Kevin Ng

Pour sa tournée à Hong Kong fin juillet, le Ballet du Grand Théâtre de Genève a présenté Roméo et Juliette de la chorégraphe suisse Joëlle Bouvier dans sa version “de chambre” (75 minutes). Elle a été créée en 2009 (BALLET2000 en a déjà parlé en son temps, ndlr).

Dryade royale

by Cristiano Merlo

La Reine des Dryades est la protagoniste de la sixième étape de nos analyses comparées sur YouTube. Elle apparaît majestueuse dans le somptueux Grand Pas d’ensemble du songe de Don Quichotte, avec Kitri (sous les apparences de Dulcinée) et un Amour, entourée d’autres nymphes des chênes (les dryades justement) et d’autres Cupidons.

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