Hans van Manen

Hans van Manen, quatre-vingt ans de modernité

par Roger Salas · visuels: A. Sterling

En juillet dernier, le plus important chorégraphe hollandais vivant a célébré ses quatre-vingt ans. Het Nationale Ballet, la compagnie à laquelle il est le plus lié, l’a fêté lors d’une soirée de gala à Amsterdam et ouvrira en septembre sa nouvelle saison avec une rétrospective de ses pièces. C’est pour nous l’occasion de rappeler la longue carrière de ce doyen du ballet moderne hollandais qui a influencé profondément toute la chorégraphie de ces dernières décennies en Europe. Un grand maître es-formes, mais aussi un observateur attentif et ironique (...et décapant) des rituels sociaux...

Van Manen en vidéo

par Cristiano Merlo · visuels: A. Sterling

Si Hans van Manen est inexplicablement négligé par les grandes compagnies de ballet hors de Hollande (à quelques exceptions près, surtout en Allemagne), une vidéographie assez riche contribue à la diffusion de son oeuvre auprès du public de la danse, avec une belle série de DVD que l’on peut acheter dans les magasins ou, plus simplement, sur les sites de vente en ligne.

Les Joyaux de Balanchine à Moscou

par Marc Haegeman · visuels: George Balanchine

Jewels – chor. George Balanchine, mus. Gabriel Fauré, Igor Stravinsky, Piotr I. Tchaïkovsky Moscou, Théâtre Bolchoï L’entrée au répertoire de Jewels, le célèbre triptyque de George Balanchine de 1967, a été la nouveauté la plus importante de la saison du Ballet du Théâtre Bolchoï de Moscou. Cet hommage magnifique au ballet des trois pays qui ont marqué la vie de Balanchine – la Russie, la France et les États-Unis – demeure un défi téméraire.

L’Opéra, Tokyo et Béjart

par Sonia Schoonejans · visuels: C. Duprat

Kabuki – chor. Maurice Béjart, mus.Toshiro Mayuzumi Paris, Opéra Garnier Durant son époque bruxelloise de 1960 à 1987, Maurice Béjart pouvait revenir de ses lointains voyages – le plus souvent des tournées du Ballet du XXème siècle – avec une idée de ballet lié au pays qu’il venait de parcourir. Au retour d’Inde, ce fut Bhakti ; au retour d’Iran, ce fut Golestan.

Vishneva en récital

par Sonia Schoonejans · visuels: N. Razina

Pierrot Lunaire – chor. Alexei Ratmansky, mus. Arnold Schönberg; Errand into the Maze – chor. Martha Graham, mus. Gian Carlo Menotti; Subject to Change – chor. Paul Lightfoot et Sol León, mus. Franz Schubert Saint-Pétersbourg, Théâtre Mariinsky (International Ballet Festival) Lors de la XIIème édition du Festival International du Ballet du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg se détachait une soirée consacrée à la star de la compagnie russe Diana Vishneva, qui a dansé dans les trois pièces du programme.

Vandekeybus et la mémoire

par Kevin Ng · visuels: W. Vandekeybus

Booty Looting – chor. Wim Vandekeybus, mus. Elko Blijweert Venise, Teatro alle Tese (Biennale de Venise) Le thème qui actuellement intéresse le plus le chorégraphe belge Wim Vandekeybus (49 ans) est celui de la mémoire, de la relation entre le présent et les souvenirs, personnels ou collectifs, dans la fuite du temps et l’aspiration à faire communiquer les générations, une fois surmonté l’égocentrisme typique de la jeunesse.

Concert de danse avec Ratmansky

par Elisa Guzzo Vaccarino · visuels: Brescia-Amisano

Marguerite and Armand – chor. Frederick Ashton, mus. Franz Liszt; Concerto DSCH – chor. Alexeï Ratmansky, mus. Dimitri Chostakovitch Milan, Teatro alla Scala En une association de titres pour le moins inouïe, La Scala de Milan a présenté un court mais important programme de ballets, surtout avec la présence du tout bref Concerto DSCH du Russe Alexeï Ratmansky, aujourd’hui chorégraphe résident de l’American Ballet Theatre de New York, après avoir été directeur du Ballet du Bolchoï de Moscou.

Le cygne apprivoisé

par Sonia Schoonejans · visuels: L. Philippe

Swan – chor. Luc Petton et Marilén Iglesias-Breuker, mus. Xavier Rosselle Paris, Théâtre de Chaillot Venu des arts martiaux et initié ensuite à la danse par l’Américain Alwin Nikolais, le chorégraphe Luc Petton (55 ans) s’intéresse depuis plusieurs années aux animaux, plus particulièrement à l’espèce volatile.

Le retour du Prince des Pagodes

par Sonia Schoonejans · visuels: J. Persson

The Prince of the Pagodas – chor. Kenneth MacMillan, mus. Benjamin Britten Londres, Royal Opera House, Covent Garden Il y avait vraiment trop de musique: c’est la remarqua que l’on fit dès les toutes premières représentations du Prince of the Pagodas, en 1956 à Londres, lorsque Benjamin Britten composa la partition pour le ballet chorégraphié par John Cranko (à cause du livret confus et enchevêtré que ce dernier avait conçu; l’on y trouvait des références à La Belle et la Bête, à Cendrillon, et aussi, dans une moindre mesure, au Roi Lear).

Baryshnikov, le toreador

par Elisa Guzzo Vaccarino

In Paris – mise en scène Dimitri Krimov, chor. Alexeï Ratmansky, mus. Dimitri Volkov Spolète, Teatro San Nicolò (Festival des Deux Mondes de Spolète) In Paris est une pièce de théâtre tirée d’un récit d’Ivan Bounine, le premier écrivain russe qui reçut le prix Nobel en 1933. Mikhail Baryshnikov – aussi co-producteur – joue le rôle de Nikolaï Platonitch, général de l’armée blanche vaincue, qui s’est enfui en exil à Paris, aux côtés de la célèbre actrice Anna Sinyakina et de quelques figurants, dirigés par le metteur en scène et décorateur d’avant-garde Dimitri Krimov.

La fin de l’ère Spoerli: pleut-il sur le ballet à Zurich?

par Alfio Agostini · visuels: S. Burger, P. Schnetz

Gala Spoerli: Grid – Wäre heute… – Casse-Noisette – Mozart – Eine lichte, helle… – Le Lac des cygnes – Songe d’une nuit d’été – chor. Heinz Spoerli Zurich, Théâtre de l’Opéra Quand, en 1996, Heinz Spoerli prit la direction du Ballet de l’Opéra de Zurich, la compagnie se trouvait désormais dans un état de pure survivance, dans la médiocrité artistique et dans l’indifférence du reste du monde.