La construction du Festspielhaus de Bayreuth n'est pas le caprice d'un compositeur obsédé par sa gloire et sa postérité, mais le fruit d'une réflexion menée de longue date. Après une fréquentation assidue des maisons d'opéra européennes, Wagner en était arrivé à la conclusion que les théâtres traditionnels ne lui permettraient jamais de représenter ses œuvres dans des conditions satisfaisantes. Mais avant d'envisager la fondation de son propre théâtre, le compositeur a commencé par tenter de réformer les institutions existantes.
Le Festival de Bayreuth
Bayreuth : de l’idée à la réalisation
La famille Wagner : art, pouvoir et politique
Depuis bientôt 140 ans, la famille Wagner régit le Festival de Bayreuth et ses affaires, qu'elles soient artistiques, économiques ou politiques : fondé par Richard Wagner et intégralement consacré à son œuvre, le Festival a été dirigé successivement par le compositeur lui-même, son épouse Cosima, leur fils Siegfried puis leur belle-fille Winifred, leurs petits-fils Wieland et Wolfgang, et l'est aujourd'hui conjointement par leurs arrière-petites-filles Eva et Katharina. Histoire d'une dynastie.
Rêveries littéraires autour de Bayreuth
Le « pèlerinage à Bayreuth » : après Albert Lavignac, qui n'a aspiré à ce Voyage initiatique, où l'ascension de la « colline sacrée » doit vous mener au Graal musical - Wagner en son royaume ? Le vocabulaire dit la dimension mythique prise par le Festival dans la culture européenne, ainsi que l'inspiration spirituelle et littéraire qu'il a pu entretenir. Visite de ces univers.
Une histoire de chefs
« Diriger Wagner à Bayreuth » est l'une des reconnaissances suprêmes du métier de chef d'orchestre, un peu comme diriger Verdi à La Scala ou Mozart à Salzbourg. Il faut à la fois s'inscrire dans l'histoire de l'interprétation wagnérienne, dans celle d'un festival à l'empreinte forte, et s'acclimater à l'architecture singulière du Bayreuther Festspielhaus. Portrait de groupe des élus... et des autres.
Les Français à Bayreuth
Bayreuth et la France. Créé peu après la guerre franco-prussienne de 1870, cet événement totem de l'opéra wagnérien qu'est le Festival de Bayreuth fut le point d'horizon du wagnérisme et de l'anti-wagnérisme ayant parfois arbitré, en France, le goût national. Mais la fascination artistique est plus forte que la rivalité politique, et toujours les Français ont passionnément suivi et nourri le Festival - ses équipes artistiques autant que son public.
Grandeur et décadence de la mise en scène à Bayreuth
Casques ailés ou stylisation épurée ? Des premières décennies naturalistes aux récentes expérimentations les plus avant-gardistes, en passant par le monumentalisme des années 1930 ou par la révolution wielandienne, la mise en scène à Bayreuth a été un terrain alternatif de traditions et de remises en questions, dont les hauts et les bas les plus prégnants recoupent ceux de l'histoire de la mise en scène lyrique en général.
15 productions-clés du Nouveau Bayreuth
- Parsifal, 1951, par Wieland Wagner - Les Maîtres chanteurs, 1956, par Wieland Wagner - Lohengrin, 1958, par Wieland Wagner - Le Vaisseau fantôme, 1959, par Wieland Wagner - Tristan et Isolde, 1962, par Wieland Wagner - L'Anneau du Nibelung, 1965, par Wieland Wagner - Tannhäuser, 1972, par Götz Friedrich - L'Anneau du Nibelung, 1976, par Patrice Chéreau - Le Vaisseau fantôme, 1978, par Harry Kupfer - Tristan et Isolde, 1981, par Jean-Pierre Ponnelle - Lohengrin, 1987, par Werner Herzog - L'Anneau du Nibelung, 1988, Harry Kupfer - Tristan et Isolde, 1993, par Heiner Müller - Parsifal, 2008, par Stefan Herheim - Lohengrin 2010, Hans Neuenfels