Ugo Rondinove

Dormeurs du val esseulés, ermites au rocher, jeunes hommes tourmentés, la peinture de Jean-Baptiste Boyer est philosophique sans être moralisatrice. De son clair-obscur luministe à ses compositions minutieuses, ses scènes évoquent le mystère de l’existence humaine et les questionnements sur l’âme. En résidence à l’abbaye de Fontevraud pour y préparer une exposition (7 juin-7 octobre 2025), le jeune artiste ne peut qu’être inspiré par ce lieu, ancienne place de pouvoir et prison, qui mêle sacré et profane.

Sans se limiter à la tristement fameuse exposition Entartete Kunst, le musée Picasso de Paris met en perspective les attaques du régime nazi contre l’art moderne. L’Art « dégénéré ». Le procès de l’art moderne sous le nazisme se tient jusqu’au 25 mai 2025.

Importante actualité autour de l’œuvre de Ugo Rondinone. On a vu, à la fin de l’année, sa collaboration avec Tarek Lakhrissi, Who is afraid of red blue and yellow?, à Reiffers Art Initiatives, et à la galerie Kamel Mennour, un ensemble important de Nuns + Monks. Maintenant, il faut aller à Vienne, en Autriche, pour découvrir son installation dans le décor baroque du Belvédère (jusqu’au 16 mars 2025), Arched Landscape, ou jusqu’à Aspen, dans le Colorado, où le Aspen Art Museum présente The Rainbow Body (jusqu’au 30 mars 2025). Mais chacune des expositions de l’artiste nous prend tellement par surprise, par sa nouveauté comme par sa simplicité, que retracer tout son parcours était une vraie nécessité.

Aurélie Pétrel est connue pour son approche située et spatialisée de la photographie qui « active » ses « Prises de Vue Latentes ». À la faveur d’une riche actualité de l’artiste, Nathalie Delbard revient sur les développements récents de son œuvre qui réaffirment le pouvoir de représentation des images.

Avec Paésine au Nouveau Musée National de Monaco jusqu’au 21 avril 2025 et A MO-TE [I Love You] à la fondation Serralves de Porto jusqu’au 11 mai, l’artiste portugais né en 1968 Francisco Tropa bénéficie d’une rétrospective en deux parties conjointes qui permet de plonger dans son œuvre faite de strates et d’échos.

Sète

Alors que le modèle de la galerie d’art contemporain fait face à des enjeux renouvelés en raison des mutations importantes du marché de l’art depuis les années 2010, un ouvrage synthétique revient sur près de deux siècles d’histoire des galeries d’art en France.

Le talent naturel de Jean Echenoz pour l’ironie se poursuit dans un récit parodiant le cinéma de genre et mélangeant les registres romanesques.