L'art s'invite en politique
Christo
Hong Kong
Vida Americana
Interview de Barbara Haskell
Galaxie Smith
Deux expositions, l’une monographique à La Filature de Mulhouse (21 avril - 23 mai 2020), l’autre collective au Fresnoy (Fluidités : l’humain qui vient, jusqu’au 29 avril 2020), montrent la complémentarité des travaux de SMITH qui relèvent tantôt du journal, tantôt de la fiction spéculative.
Christo et Jeanne Claude
Deux événements majeurs à Paris mettent à l’honneur l’œuvre inclassable et démesurée de Christo et Jeanne-Claude : le premier, au Centre Pompidou jusqu’au 15 juin, par une exposition couvrant les années parisiennes, entre 1958 et 1964, et intitulée Paris ! (Commissaire : Sophie Duplaix). Le deuxième par la réalisation de l’empaquetage de l’Arc deTriomphe à l’automne, projet esquissé par Christo dès 1961 et réalisé en étroite collaboration entre le Centre Pompidou et le Centre des monuments nationaux. Par ailleurs, le musée Würth, à Erstein, en Alsace, présente une rétrospective – dessins, maquettes et films – du 7 avril au 20 janvier 2021.
Oh Cindy, Cindy, Cindy
Avant la Fondation Louis Vuitton, à Paris, à partir du 2 avril, jusqu’au 31 août 2020, la rétrospective de Cindy Sherman, couvrant 40 ans de sa production, de 1978 à 2018, était présentée l’été dernier à la National Portrait Gallery, à Londres, puis à la Vancouver Art Gallery, du 26 octobre 2019 au 8 mars 2020. Robert Storr, qui l’a visitée, revient sur quatre œuvres iconiques de l’artiste, considérant ses personnages comme des archétypes ayant plusieurs épaisseurs, telles des pelures d’oignon, qui oscillent entre comédie et tragédie.
Dessins de cinéastes
Aborder le dessin de cinéaste, par-delà les réalisations du cinéma d’animation ou le recours au storyboard, pourrait sembler périphérique. Cependant, un examen plus approfondi ouvre un nombre de possibles étonnants, comme le montrent les carnets de dessins de Federico Fellini et de Bertrand Mandico.
Cyril Duret
Sanguines à rebours
Pep Vidal
On ne soupçonne pas le potentiel poétique des calculs infinitésimaux. Avec eux, Pep Vidal traque un nuage sur le stand de la galerie LMNO (Bruxelles).
Gilles Barbier
Un coup de dés jamais...
Gaëlle Chotard
Point de non-retour
Momoko Nakagawa
En octobre 2019, le prix Art Absolument était remis, dans le cadre de l’Outsider Art Fair de Paris, à deux artistes ex-aequo : Susan te Kahurangi King et Momoko Nakagawa. Il s’agit pour cette dernière, jeune artiste japonaise âgée de 24 ans, d’une véritable révélation (1). Ses œuvres sont exposées sur le stand de la galerie Berst (Paris).
Mathieu Dufois
En focus sur le stand de la galerie C (Neuchâtel), Mathieu Dufois questionne à la pierre noire la mémoire des images, en passant notamment par le cinéma.
Vera Molnár
Peintre abstrait géométrique utilisant très tôt l’ordinateur comme outil rapide et efficace, Vera Molnár, active depuis 1948, expose des dessins historiques, des collages et des œuvres informatiques sur le stand de la galerie 8 + 4 (Paris).
Paul McCarthy
Au Hammer Museum, à Los Angeles, l’exposition Paul McCarthy. Head Space, Drawings 1963-2019 (jusqu’au 10 mai 2020) révèle un pan méconnu de la production de l’artiste californien. Elle tend aussi à neutraliser cette œuvre volontiers transgressive rattrapée par le marché.
Baptiste Morizot
Depuis les Diplomates (Wildproject, 2016), Baptiste Morizot creuse le sillon singulier d’une philosophie fondée sur le pistage du loup. Son ambition, politique – assurer la coexistence de l’humain et des autres animaux – acquiert, de livre en livre, une urgence proportionnelle à l’aggravation de la crise écologique. Parmi l’abondante production actuelle en anthropologie et philosophie de l’environnement, la pensée de Morizot se distingue peut-être par l’obstination avec laquelle il reprend appui sur sa propre expérience – en l’occurrence, pour Manières d’être vivant, sa participation au projet CanOvis de l’Institut pour la promotion et la recherche sur les animaux de protection (Ipra), étudiant, sur le terrain, les interactions entre les loups et les troupeaux. Chaque récit de pistage ou d’observation nocturne est le point de départ d’une méditation dans laquelle l’auteur s’efforce d’approcher au plus près la barrière inter-espèces, pour en tirer des hypothèses anthropologiques ou éthiques – avec la beauté qu’ont ce genre de récits quand, chez Morizot comme chez Aldo Leopold ou J. A. Baker, ils sont l’œuvre d’un véritable écrivain. LP