Anne et Patrick Poirier

Pour vivre leurs passions et devenir archéologues, architectes, historiens, paysagistes, psychanalystes, astronomes, cartographes… il leur aurait fallu au moins dix vies. Heureusement, les voies de l’art sont innombrables. Elles leur permettent de côtoyer toutes ces disciplines, et de les associer au gré de leurs élans poétiques. Pionniers parmi les duos de l’art contemporain, Anne et Patrick Poirier ont exposé dans les plus grands musées et expositions internationales du monde.

Le Palais Encyclopédique: 31 artistes choisis par le commissaire Massimiliano Gioni pour l’exposition internationale de la 55e Biennale de Venise. Un face à face entre artistes visionnaires passés et contemporains, où l’aliénation de l’homme moderne semble égaler celle de remarquables excentriques de jadis, tenus à l’écart du monde artistique officiel.

Admiré par Moravia, Althusser et Calvino, le peintre italien Leonardo Cremonini, mort en 2010, est apparu dans l’art contemporain comme un artiste atypique, en quête de perfection classique. Il a exploré sans relâche les passions et les désirs qui sous-tendent la vie humaine dans des scènes emplies de silence métaphysique et de tension dramatique.

Le travail du peintre américain, décédé en 1997, est présenté jusqu’au mois de novembre au Centre Pompidou dans une rétrospective très complète, incluant non seulement l’oeuvre gravé et sculpté, rarement montré, mais aussi un large éventail de tableaux qui permettent d’aller bien au-delà du Whaam ! primordial…

La production picturale de René Rimbert apparaît d’emblée comme une énigme. La galerie Artvera’s de Genève nous propose actuellement une rétrospective de son oeuvre. Ce peintre discret, sans artifices, disparu il y a plus de vingt ans, rompt la sensation d’immobilité du quotidien pour nous offrir l’intemporel.

L’abstraction, pour cet artiste, n’est ni dogme ni métaphysique. Elle traduit simplement le désir de créer, en toute liberté, des mondes nouveaux, mais qui demeurent profondément humains.

Chaque semaine s’ouvre quelque part dans le monde une exposition Picasso, et ceci de façon ininterrompue depuis la mort du peintre, en 1973. Ce n’est pas le cas pour Braque, disparu dix ans plus tôt. La France gaullienne lui avait pourtant offert des funérailles nationales, l’oraison funèbre fut prononcée par Malraux. Mais la génération des contestataires a eu raison de la réputation de celui qui était devenu un grand classique de son vivant, « le patron», comme l’appelait Jean Paulhan. Si, aux États-Unis, il quitte son purgatoire dès les années 1980, notamment grâce à une grande rétrospective du Guggenheim Museum de New York, organisée par Jean Leymarie, l’exposition mise en place au Grand Palais est la première en France depuis quarante ans.

Éprises d’art antique, ancien et contemporain, les douze prestigieuses galeries sises dans le centre historique de Genève nous convient, le 7 novembre prochain, à une soirée où les pièces rares que nous évoquons en avant-première seront serties comme des pierres précieuses. Les Musées Baur et Barbier-Mueller, ainsi que le Musée d’art et d’histoire de la Ville participeront à ce vernissage qui jouera les prolongations – en journée – le samedi 9 novembre. Un parcours coordonné par l’Association Art en Vieille-Ville dans une effervescence esthétique, émotionnelle et intellectuelle.

Érik Desmazières, artiste-graveur français, est représenté dans de nombreuses collections publiques et privées de par le monde. Récemment, son travail s’est concentré sur l’univers exceptionnel de la Bibliothèque nationale française en cours de rénovation. Une thématique qui se découvre aujourd’hui au travers d’une publication (Érik Desmazières, Voyage au centre de la bibliothèque) parue en 2012 aux Éditions Hazan et dans deux expositions en Suisse, l’une, Bibliothèque et autres curiosités, présentée à la galerie Ditesheim à Neuchâtel et l’autre lors de la réouverture attendue du Musée des beaux-arts du Locle.

Imaginée page à page durant de longues années, la Maison de l’Écriture s’est ouverte à Montricher, en terre vaudoise. Lieu de paix offert aux écrivains et scène offerte aux événements littéraires, cet espace culturel hors-normes réalise le rêve de l’éditrice Vera Michalski-Hoffmann.

Plonk et Replonk développent une imagerie douce et grinçante pour raconter le quotidien, le passé, les habitudes bonnes et mauvaises. À l’instar de Charles-Édouard Jeanneret devenu Le Corbusier, les Chaux-de-fonniers Hubert et Jacques Froidevaux exportent leur art bien au-delà des frontières suisses sous un pseudonyme retentissant qui entre en parfaite résonance avec leur état d’esprit.