Exposition ARA Belgica

L’Unesco a désigné la ville alsacienne Capitale mondiale du livre, jusqu’en avril 2025. Dans ce cadre, la cité et ses partenaires proposent, parmi de très nombreuses manifestations, une série d’expositions sur le patrimoine écrit et valorisent les créateurs des métiers du livre par des commandes publiques.

La librairie-galerie L’Arbre vagabond en Haute-Loire expose une cinquantaine de gravures de Pablo Flaiszman. À cette occasion, Jean-François Manier, le maître des lieux, publie un récit de pure invention qui donne vie aux situations et aux personnages représentés. Réussira-t-il à percer « leur secret » ?

L’ARA Belgica, en partenariat avec la Maison de Ligne, organise une exposition de reliures au château de Belœil situé dans la province du Hainaut. L’occasion de découvrir plus d’une trentaine de reliures décorées par des artisans d’art contemporains ainsi que plusieurs ouvrages reliés par J. K. Van West. Le thème commun ? « l’Égypte éternelle ».

L’Égypte, thème de l’exposition présentée cet été par l’ARA Belgica au château de Belœil, a amené Rose-Marie Dath à relier une édition ancienne de Thaïs d’Anatole France, publiée en 1890. Cette reliure prend place au sein d’une ins- tallation qui célèbre la littérature et la musique : l’opéra de Massenet, le livret de Louis Gallet et une collection de vidéo- disques témoignant de spectacles présentés sur les plus prestigieuses scènes de l’opéra.

La librairie MiniMa est un de ces lieux étonnants et rares en France, à la fois espace de vente réduit à l’essentiel (5 m2) et librairie spécia- lisée dans les livres miniatures. Associée aux éditions l’Atelier du lierre, elle a été créée par Catherine Prats-Okuyama et son mari, Kimihito Okuyama, récemment décédé. Entre livre-jeu, livre-bijou, livre d’artiste et livre-méditation, c’est une histoire de petits livres qui s’écrit, se conçoit et se fabrique à quatre mains.

Premier marchand d’estampes en France à se spécialiser dans l’affiche, Edmond Sagot ouvre en 1876 une librairie à Paris. Cinq générations et de nombreuses aventures plus tard, Nicolas Romand est à la tête d’une des plus anciennes galeries parisiennes spéciali- sées dans les œuvres sur papier.

L’Inguimbertine, l’exceptionnelle bibliothèque-musée de Carpentras, a achevé cette année son installation dans l’an- cien hôtel-Dieu de la ville, au terme d’un ambitieux projet mené sur une quinzaine d’années. Mêlant avec talent le contemporain à l’ancien et les œuvres de l’esprit à celles de l’art, elle articule sa riche offre culturelle autour d’un objet privilégié : le livre ancien.

Considéré comme l’un des grands abstraits de son temps, l’artiste hongrois István Pető, installé en région parisienne, mène depuis une quarantaine d’années une activité de peintre et de graveur. Ses toiles montrent des compositions à la polychromie savante, structurées par leurs masses et leurs volumes, enrichies de rehauts et collages. Dans son œuvre gravé, il expérimente la lithographie et la taille-douce. Inspirée par la nature, une imposante série récente assimile l’abstraction calligraphique au monde secret des variations végétales.

L’année 2024 marque le centenaire de la mort d’Anatole France. Si le nom de cette figure éminente du monde littéraire de la Troisième République reste connu du grand public, qui se souvient de la demeure où il passa ses dernières années ? Situé à Saint-Cyr-sur-Loire, aux portes de Tours, le manoir de la Béchellerie n’est malheureusement pas ouvert à la visite... ce qui n’empêchera pas le bibliophile passionné de s’y promener en esprit.