Dessins d’écrivains

Dialogue entre écrivains-artistes

En tant qu’écrivains, Adonis, Tahar Ben Jelloun, Zoé Valdés et Mâkhi Xenakis s’avèrent largement préoccupés de visions plastiques. Dessinant depuis l’enfance, la dernière a ainsi pu revenir à plusieurs reprises sur la relation qui la lie à Louise Bourgeois, tout comme Tahar Ben Jelloun – qui affirme « écrire la douleur du monde et peindre sa lumière » – a consacré un livre à Giacometti et un autre à Delacroix, sous la forme d’une lettre adressée à ce peintre, visiteur précoce de son Maroc natal. Chez Adonis, qui a beaucoup collaboré avec des artistes en tant que poète – Shafic Abboud et Adel Abdessemed notamment –, le mot et sa calligraphie se mêlent dans des effusions d’encre à des figures spectrales. Zoé Valdés, proche d’artistes cubains tels que Jorge Camacho ou Joaquin Ferrer, a souvent écrit sur la peinture – son roman La Femme qui pleure mettant en scène Dora Maar croisant la route de Picasso en est un récent exemple. Mais tous quatre mènent également une pratique plastique, ouvrant un dialogue avec leur œuvre littéraire, où se mesure le commun et l’écart entre l’écrit et le visuel propres à chacun d’entre eux.

Ddessin

par Tom Laurent

Un autre paysage graphique

Nicolas Daubanes

par Philippe Piguet

La condition humaine

Drawing Now

par Tom Laurent

Le très large dessin contemporain

La collection Prat

par Vincent Quéau

Et même "le dernier dessin de mon pauvre père"

James Tissot

par Vincent Quéau

Tissot à Orsay... Serait-ce seulement une affaire de province ? Celle d’un Nantais débarqué en impressionnisme et finalement un peu à la remorque... Ou d’un artiste à la marge soutenu par une pratique distinguée ? N’importe ! Le tout restant une exposition mémorable.

Femmes années 50

par Tom Laurent

Le "deuxième sexe" et l'abstraction

La comédie humaine d’Eduardo Arroyo

« Je passe plus de temps dans les librairies que dans les salles aseptisées des musées d’art contemporain. Leur pénombre et leur désordre apparent font battre mon cœur. » Où exposer le peintre et écrivain Eduardo Arroyo, sinon dans l’atmosphère monacale du musée Balzac ? Ce féru de littérature connaissait parfaitement l’auteur réaliste, dont la « description des êtres et des choses » l’a beaucoup inspiré.

Van Eyck

par Emmanuel Daydé

Pionnier de la Renaissance du Nord à la cour de Bourgogne, Van Eyck a réussi à créer un face-à-face unique de l’homme avec Dieu, à la fois physique et métaphysique, qui lie « cuer, corps et bien sans faire despartie ». En réunissant une dizaine de tableaux, dessins et miniatures sur la vingtaine d’œuvres préservées du maître flamand et en leur adjoignant nombre de travaux d’atelier et de copies de tableaux perdus, le MSK de Gand crée, à l’occasion de la fantastique restauration de L’Agneau mystique, « la plus grande exposition Jan Van Eyck de tous les temps »... à condition d’y adjoindre les Époux Arnolfini de Londres et La Vierge au chancelier Rolin du Louvre... Honneur, gloire et beauté au prince des peintres, dont le génie flamand transcende Gand, Bruges et Bruxelles.

L’autre XXe siècle de Jean-Jacques Lebel

par Cécile Bargues, Géraldine Bloch

Dans le sillage des expositions Présenter l’irreprésentable – Alain Fleischer, Jean-Jacques Lebel et Danielle Schirman en 2014 et Itinéraires en 2017 qui montraient chacune une partie du fonds de dotation Jean-Jacques Lebel en dépôt au musée d’arts de Nantes, Archipel poursuit l’exploration de la sémillante galaxie Lebel. Fidèle à son esprit critique et frondeur, elle se déploie dans plusieurs espaces du musée sous forme d’îlots distincts se répondant, suggérant une expérience tout autant esthétique que cognitive. Si l’artiste et faiseur d’art réfute le titre de collectionneur et préfère s’appeler lui-même collecteur, les objets hétéroclites qui composent cet ensemble devenu peu à peu « historique » procèdent pourtant bien d’une construction – consciente et inconsciente –, d’une logique propre au révolté que n’a cessé d’être Lebel. Ces objets constituent par leur éclectisme et leur éloquence mêmes ce qu’on pourrait appeler une anti-collection, une alternative à l’histoire officielle. S’y télescopent plusieurs générations, plusieurs géographies, des sympathies et des antagonismes : des noms les plus illustres aux plus confidentiels, c’est d’agôn qu’il s’agit ici, de combat et d’engagement.

Claudia Andujar

par Pascale Lismonde

Une exposition comme un appel à l’aide, et une offensive artistique contre les exactions pratiquées par l’actuel gouvernement brésilien contre les Yanomami, l’un des derniers grands peuples de la forêt amazonienne. Dessins de leurs artistes, documents historiques et quelque 300 photographies prises depuis 1971 par Claudia Andujar, tous témoignent de l’émouvante beauté de ces Indiens qui ont vécu pendant cinq siècles dans leur « terre-forêt » et de leur lutte face aux invasions prédatrices du « peuple de la marchandise ». Première étape ici d’une exposition-manifeste prévue ensuite à Winterthur, Milan, puis Barcelone.

Claire Colin-Collin

par François Jeune

Claire Colin-Collin, à l’occasion d’une résidence de trois mois au domaine de Kerguéhennec, a réalisé une intense pratique d’atelier pour pousser sa peinture. Pour cette artiste, le métier de peindre s’articule autour de trois actions fondamentales : faire, défaire, refaire. Les couleurs dialoguent avec le support dans une tension ininterrompue, entre apparitions et disparitions, jouant l’éternel retour de la peinture.

Erwin Wurm

par Juliette Soulez

La Maison européenne de la Photographie propose une rétrospective en images du travail de sculpture et de performance d’Erwin Wurm. À partir de nombreuses planches-contacts inédites et archivées depuis 30 ans dans son atelier de la campagne du nord de Vienne, cette exposition est une manière de montrer combien cette œuvre doit tout autant à la photographie et la vidéo qu’à la sculpture et au design modernes et contemporains. Fin connaisseur de la photographie argentique et numérique, l’Autrichien propose un angle d’approche du monde contemporain drôle, sarcastique et parfois franchement dérangeant, tout en demeurant un héritier du processus de création des avant-gardes minimalistes et conceptuelles, fondé sur l’utilisation de contraintes fortes liées notamment à des séries d’« instructions » à respecter.

Art Paris

par Gaël Charbau

Récits et matières dans la scène française

Et l’Église adora l’image...

par Ulysse Baratin

« Tu ne te feras pas d’image de Dieu. » Au regard du volume de sculptures et d’images produit par la civilisation chrétienne, le deuxième commande- ment fut mal suivi. Sans parler des cultes d’intensités diverses voués à ces œuvres, de Rome à l’Orient chrétien. Ce hiatus se régla à l’issue du conflit qui opposa au VIIIe siècle iconoclastes et iconodoules. Mais que s’était-il passé avant, entre les premiers temps du christianisme et ce déchaînement de violence ? Ernst Kitzinger (1912-2003) éclaire ces quelque quatre cents ans où le culte des images se dégagea peu à peu des interdictions initiales.

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