Des choses de la nature de l’art

Oskar Kokoschka, un survivant de Vienne

par Emmanuel Daydé

Dans sa luxueuse rétrospective au musée d’Art moderne de Paris, OK triomphe de Klimt et Schiele par KO de longévité créatrice.

Dans les arcanes de Niki de Saint Phalle

Les Abattoirs de Toulouse consacrent à l’artiste franco-américaine décédée il y a tout juste vingt ans un accrochage axé sur sa production des années 1980 et 1990 ‒ période injustement mécon- nue, et pourtant prolifique à bien des égards –, après la rétrospective au Grand Palais à Paris en 2014.

Les choses : le paisible et le fatal

par Emmanuel Daydé

Objets inanimés, avez-vous donc une âme ? En 170 chefs-d’œuvre connus et incon- nus, depuis des haches de la Préhistoire au cinéma d’Antonioni en passant par la peinture de Snyders, Chardin, Moillon ou Séraphine, le Louvre répond à Lamartine en donnant une époustouflante leçon de Choses, qui revisite de fond en comble l’histoire de l’art occidental.

Fantasmes architecturaux

par Vincent Quéau

Au-delà du caprice, thème obligé de la peinture baroque, artistes et architectes tendent vers un idéal chimérique où l’art prévaut sur les besoins élémentaires de l’architectonique et ouvre ainsi vers l’impossible. Une immersion en Utopie qui se tenteàNancytoutl’hiver.

Mitchell / Monet

par François Jeune

Grande Décoration. Claude Monet nomme ainsi les Nymphéas de l’Orangerie des Tuileries à Paris, peints en vingt-deux panneaux de 1914 à 1926, dans le grand atelier construit en écho à l’étang aux Nymphéas à Giverny. Grande Vallée. Joan Mitchell titre ainsi le cycle de vingt et une grandes toiles élaborées en 1983-84, dans son atelier dominant la vallée de la Seine et la maison où habitait Monet de 1878 à 1881 à Vétheuil. Grande Couleur. Je qualifie ainsi les couleurs de la Grande Vallée. Que seraient dans ce dialogue Monet/Mitchell – après la confrontation Monet/ Rothko au musée des Impressionnistes de Giverny au printemps 2022 – les jeux d’influence des dernières toiles de Mitchell éclairant le dernier Monet, les effets et les impacts de cette couleur qui vous absorbe et vous emporte ?

Increvable et délicate nature

par Géraldine Bloch

Les expositions thématiques et collectives ayant trait à la nature s’enchaînent. Bien souvent, le vert en est le code couleur, et l’arbre le totem. De la magnificence des mondes végétal et animal jusqu’à leur disparition inéluctable, le sujet demeure inépuisable, les postures déclinables à l’envi. Thème impa- rable donc que la nature, sujet porteur en termes de public et d’image également. Si cette profusion de propositions artistiques aux vertus didactiques et éthiques voire réparatrices interpelle notre fibre écologique et nos comportements paradoxaux, elle fait parfois songer à une forme de greenwashing. Et ce n’est comme si les événements, à force de vouloir surenchérir d’intelligence et de plasticité, riva- lisaient presqu’à leur corps défendant avec la nature elle-même. Par la sobriété de son accrochage et de son propos, l’exposition De la nature au musée de Grenoble dénote.

Le vénus de Lespugue, fantôme de Picasso

par Jean-Paul Jouary

Estimant que « le meilleur moyen de vérifier la dimen- sion proprement artistique des œuvres préhistoriques est de considérer l’effet qu’elles ont produit sur les artistes de notre époque », principe guidant leur dia- logue au sein de la grotte numérique qu’il a conçu pour Lascaux IV, le philosophe Jean-Paul Jouary s’est penché sur l’émulation qu’a fait naître l’« invention » de la Vénus de Lespugue chez Pablo Picasso, épisode longtemps mis de côté.

Lionel Sabatté

par Philippe Piguet

Des poissons métalliques recouverts de pièces jaunes, de grands oiseaux filiformes se dressant sur des souches, des peintures jouant d’oxydations, des fleurs de peaux mortes bourgeonnant sur des arbres dénudés, des flaques de ciment dessinant un visage... : l’art de Lionel Sabatté est requis par les matériaux qu’il recycle au service du vivant. Artiste multi-pratiques, il s’est fait connaître dans les années 2010 avec tout un ensemble de pièces utilisant des moutons de poussière auxquels il donnait forme de figures animales. Ainsi de cette meute de loups pré- sentée au sein de la Grande Galerie de l’Évolution, au Museum d’Histoire naturelle, dans le cadre du parcours hors les murs de laFIAC2011.Rencontre.

Zoe Leonard

par Géraldine Bloch

Big border

Nicolas Alquin

par Emmanuel Daydé

Avec le regard simple, revient la force pure : avec Christian Bobin pour guide, Nicolas Alquin édifie à l’occasion des fêtes de Noël un minimaliste et mystique chemin de bois dans les murs de l’abbaye royale de Fontevraud. Toute grâce bue.

Yishu 8, Pékin-Paris en prenant le temps

par Tom Laurent

Créée en 2009 par Christine Cayol puis dotée d’une résidence d’artistes trois ans plus tard au sein de l’ancien bâtiment de l’institut sino-français à Pékin, l’association Yishu 8 y accueille plusieurs artistes pour trois mois chaque année. Parmi eux, Jennifer Douzenel y est partie en 2013 et signe la scénographie de Bons Baisers de Pékin, exposition revenant sur dix ans d’échanges franco-chinois au musée Guimet. Points de vue de l’une et de l’autre.

L’Épopée de Gilgamesh

par Emmanuel Daydé

Désireuse de publier des fragments d’humanité, la maison d’édition Diane de Selliers fête ses trente ans en jetant son dévolu sur L’Épopée de Gilgamesh, le plus ancien récit du monde. En résulte un livre des prodiges issu de la nuit, qui, comme l’espère l’éditrice, résiste au temps.

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